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Le Canard Enchaîné de ce matin s'est procuré le mail à l'origine du renvoi par TF1 de Jérôme Bourreau-Guggenheim.
Un mail qui émane bel et bien de Christophe Tardieu, l'un des principaux collaborateurs de Christine lbanel, comme le suggérait une rumeur persistante.
Et surtout, un mail qui met sérieusement à mal l'idée que, mais non voyons, personne n'a réclamé la tête de l'employé récalcitrant au génie de la loi Hadopi.
Sauf qu'on peut lire texto : "Bonjour,
Jean-Michel, vous avez des salariés qui, manifestement, aiment tirer contre leur camp.
Cordialement"
La thèse de la simple transmission pour information suivie d'un renvoi du salarié décidé uniquement côté TF1n'est plus crédible, bienqu'elle ne l'ait jamais été. ce mail est à prendre pour ce qu'il est, une délation pure et simple et un appel à sanction.
Jérômùe Bourreau, interviewé par le Canard, confirme que, lors de son entretien de licenciement, les pressions effectuées par la Rue de Valois ont été mises en avant.
Le corbeau, Christophe Tardieu, comme je le disais hier, a écopé d'un mois de suspension. Une suspension où le traitement du monsieur est maintenu, pas une suspension sans solde. Le pauvre Tardieu se voit juste privé de primes et de voiture de fonction. Un salaire d'inspecteur des finances n'étant pas précisément la misère, Tardieu n'est guère à plaindre, il pourra se reposer tranquillement de toute l'agitation qui a accompagné la gestion d'Hadopi.
En clair, cette sanction est purement symbolique, ce que les députésq socialistes ont compris lorsqi'ils demandent la démission d'Albanel.
Comment croire que, ANÉFÉ, Tardieu ait agi de sa seule initiative ? Désir de plaire à l'égérie de la chasse aux vilains pirates, peut être, mais aussi certitude d'agir en toute impunité, voire avec l'aval de Miss Open Office 2009.
Pour en revenir à Hadopi elle même, elle vient d'être adoptée au Sénat où les sénateurs socialistes et commuistes n'ont rien trouvé de mieux à faire que de ne pas voter, à l'image d'un Montebourg hier à l'Assemblée.
Parmi les sénateurs ayant voté NON, on trouve Jean Luc Mélenchon, une socialiste Samia Ghali, les centristes Nicolas About et Jacqueline Gourault, les Verts ainsi qu'un UMP, Jean Louis Masson.
Dernière étape pour cette loi scélérate, le Conseil Constitutionnel, dont, vu le fonctionnement de sinstitutions en France, il ne faut, à mon avis, pas attendre grand chose.
Une loi idiote, liberticide et déjà obsolète, qui de plus ne bénéficiera en rien aux artistes est donc passé car "tel est mon (son) bon plaisir."