Magazine Côté Femmes

Le vent nous portera... ou pas...

Par Mamancelib
Le vent nous portera... ou pas... Il arrive que, pendant nos soirées entre femmes respectables, distinguées et romantiques, l'une d'entre nous pose la question que personne n'attendait... LA question qui n'a rien à voir avec la philosophie de Kant dont nous débattions juste auparavant...
  • " Dites, les filles, à partir de quand vous vous autorisez à péter devant votre homme ?"

C'est à ce moment précis que notre repas de desperate housewives s'est transformé en soirée caserne, entre copains de régiments, sans l'option "pue des pieds".
Après avoir éclaté de rire, trois écoles se sont affrontées sur ce sujet, capital pour l'avenir des relations internationales et pour la paix dans le monde. (Je fais des vannes à la Sébastien, moi, maintenant ?)
La première qui a affirmé que ô grand jamais, elle ne pourrait péter devant son amoureux. "Mais, c'est impossible !"... "Tu ne peux pas te retenir de péter tout le temps, c'est mauvais pour ta santé !"... "Et si tu es malade ?"... A chaque fois, une seule solution : aller tranquillement aux toilettes pour se soulager; mais uniquement. Les seuls cas de la maladie ou de "l'accident" peuvent être une exception à la règle. Bon, elle a quand même reconnu que cela devait peut-être lui arriver  la nuit, pendant son sommeil, mais que c'était à l'insu de son plein gré... et que, d'ailleurs, elle préférait ne pas le savoir, parce que ça la mettrait mal à l'aise.
La seconde avait déjà pris conseil auprès de ses amis homos : "Moi, mes potes m'ont dit d'attendre sagement que l'homme ouvre les hostilités... et qu'une fois que la guerre était déclarée, on pouvait aussi s'en donner à coeur joie !". Et c'est là qu'elle nous a raconté qu'un des grands jeux de son ex était de transformer leur lit en zone sinistrée, olfactivement parlant, avant qu'elle ne le rejoigne... et que du coup, après, elle ne se gênait plus...
La troisième, celle qui a lancé la question cruciale,  nous a dit que ça ne lui posait pas problème. Sans tomber dans la famille Bidochon, elle nous a expliqué qu'elle trouvait ça naturel. Elle nous a même raconté que son homme lui avait avoué que, pendant longtemps, quand il venait l'embrasser avant de partir bosser, elle se tournait dans le lit, toujours endormie, et "se laissait aller", involontairement, chaque matin, dans son sommeil... une façon originale de dire "au revoir, chéri, passe une bonne journée... je t'aime !", non ?... C'est elle qui a clos le débat par cette magnifique phrase : "Et bien, j'aurai appris des choses, ce soir ! Je n'aurais jamais pensé qu'on puisse ne pas péter devant son homme... Vous croyez que c'est pour ça que je me suis séparée de mon mari ?".
Voilà comment on essaie de trouver des raisons au célibat de trois jeunes femmes belles, merveilleuses , intelligentes et charismatiques comme nous. (La modestie ?... Ca va bien, merci ! D'ailleurs, ajoutez une louchée de "sympathiques" pour nous décrire, merci !)
Pour revenir à notre sujet initial, il est vrai que ça peut poser un problème dans le couple, au quotidien. Il faut que les deux soient sur la même longueur d'ondes, comme il faut qu'ils s'entendent sur la couleur du papier peint de leur chambre. C'est capital. Si l'un adore l'aérophagie alors que l'autre est pétophobe, ça risque forcément de poser problème. A moins qu'on pose les bases, sans détour dès le premier baiser : c'est ce qu'a fait une connaissance lorsqu'il a embrassé
pour la première fois.celle qui allait devenir sa femme. Ca ne les empêche pas de vivre une belle histoire... et au moins, dès le départ, ils étaient d'accord sur ce sujet.
Le problème, c'est que si il y a désaccord entre les deux partenaires, la mauvaise va s'insinuer doucement dans le couple.
  • "Mais, c'est quoi cette odeur ?"
  • "Je ne sais pas... Tu as pété ?"[Mauvaise foi, exemple numéro 1 : la meilleure défense, c'est l'attaque... parce que c'est cette personne qui a pété !]
  • "Non ! Enfin ! Mais qu'est-ce que ça peut-être ?... ou c'est toi ?"
  • "Je ne sais pas... On a peut-être une souris morte quelque part ? [exemple numéro 2 : trouver un coupable] Ou il faut changer la couche de bébé ? [exemple numéro 3 : accuser les autres] Attends, si c'était moi qui avais pété, je m'inquiéterais franchement de sentir "ça"... et je prendrais rendez-vous chez le médecin !" [exemple numéro 4 : ne pas hésiter à s'offusquer de la chose].
Et voilà comment est-ce que l'un commence à mentir à l'autre.... tout ça pour une histoire d'aérophagie...
Et là, on s'aperçoit qu'en plus des traits de caractère qu'on cherche chez un homme, il va falloir prendre aussi en compte cette épineuse question... Et après, on nous dira qu'on est seules parce qu'on est trop exigeantes....
Bon, les filles, si on retournait plutôt à nos soirées Kant et point de croix ?... On invite Nadine de Rotschild la prochaine fois ?



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