Paru le 2009-05-13 12:15:00
France - La Haute autorité de santé (HAS) a publié ses recommandations pour éviter le recours systématique aux médicaments hypnotiques dans le traitement de l’insomnie.
Traiter l’insomnie avec des benzodiazépines, médicaments anxiolytiques et hypnotiques, est une habitude assez commune dans l'Hexagone. Les Français sont le peuple le plus consommateur de ces médicaments dans le monde, trois millions de personnes en consomment chaque jour.
Pour la HAS, les hypnotiques comme les benzodiazépines dominent le « marché de l’insomnie ». Elle recommande leur usage à court terme, pas plus de quatre semaines, car leurs effets secondaires sont nombreux. Accoutumance, dépendance, troubles de la mémoire, chutes et somnolence dans la journée en font partie. Ces médicaments agissent en fait sur la quantité de sommeil et non sur sa qualité. Leur prescription ne doit concerner que les « troubles sévères et passagers » du sommeil et faire appel à la plus faible dose efficace.
La phytothérapie et l’homéopathie sont des pistes alternatives possibles pour des insomnies passagères et à moindre risque. De nombreuses plantes semblent avoir des effets sur le sommeil, même si ceux-ci ne sont pas toujours prouvés scientifiquement. La HAS considère pour sa part qu’un effet placebo ne peut être déconsidéré s’il apporte le bien-être.
L’utilisation de la mélatonine, l’hormone du sommeil produite naturellement par le corps, suscite l’intérêt. Avec une formule à libération prolongée (LP), la dose est administrée tout au long de la nuit petit à petit et de moins en moins fortement. Disponible en pharmacie sur ordonnance, la mélatonine LP est indiquée pour traiter l’insomnie des plus de 55 ans. C’est à partir de cet âge que le corps commence à produire moins de mélatonine. Cette dernière apporte un sommeil profond et réparateur, évite la somnolence dans la journée, puisque le réveil est de meilleure qualité, et n’entraîne pas de dépendance.