Le petit Joseph attend sa maman aux Jeunesses Hitlériennes

Publié le 13 mai 2009 par Drzz

  
  
  

  
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Michel Garroté http://drzz.info & http://monde-info.blogspot.com

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Comme c’est amusant. Ou plutôt affolant. Si j’ai bien compris (mais qui peut prétendre qu’il a bien compris dans l’actuelle pagaille politico-médiatique ?), si j’ai bien compris, écrivais-je, Benoît XVI, alias le petit Joseph, quatorze ans et toutes ses dents, aurait « adhéré » aux Jeunesses Hitlériennes, contre sa volonté, en 1941, le jour de son 14e anniversaire (l’inscription était accomplie d’office, de façon automatique, obligatoire, et sans l’avis de l’intéressé, par la bureaucratie hitlérienne). Il a alors été catalogué membre obligé (Zwangs-Hitlerjunge), statut différent des volontaires (Stamm-Hitlerjunge). Et c’est le 2 août 1943 qu’il a été incorporé d’office, par la bureaucratie hitlérienne, comme auxiliaire dans la défense antiaérienne. Voilà donc le peu que j’ai compris, dans le tintamarre tonitruant des déclarations et des contre déclarations plus ou moins officielles, relayées aujourd’hui mercredi 13 mai 2009 - à la vitesse du con - sur Internet. Vivement vendredi soir, qu’on en finisse…

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Dans cette ambiance de surchauffe blogosphérique, Vincent Pellegrini, Rédacteur en Chef adjoint du Nouvelliste, écrit notamment, et avec une certaine vigueur (Début des extraits de l’article de Vincent Pellegrini) : « Le pape n’a malheureusement pas été bien accueilli en Israël par les médias et la classe politique de l’Etat hébreu. La moitié des députés de la Knesset ont par exemple refusé de venir assister à la réception à Jérusalem de Benoît XVI par le président Shimon Peres (Note de Michel Garroté : « Salut Benoît, Prince des fidèles qui visites aujourd'hui la Terre sainte ». C'est en ces mots que Shimon Peres a accueilli Benoît XVI). Et pendant ce temps, les télévisions israéliennes diffusaient surtout des émissions contre l’attitude de Pie XII durant la Seconde guerre mondiale, et autres sujets du même tonneau. Dommage que la classe dirigeante israélienne n’ait pas la dignité et la hauteur de vue de Shimon Peres. C’est de très mauvais augure pour la paix dans cette région (…) Dernier geste montrant qu’on voulait juste utiliser Benoît XVI en Israël et non le recevoir : les dirigeants de Yad Vashem ont critiqué publiquement le discours du pape dans ce lieu de mémoire juste après son allocution dans la salle du Souvenir (l’un d’eux, Meïr Lau, a dit que le discours du pape manquait de sentiment et de compassion pour les victimes : c’est du n’importe quoi et surtout de la mauvaise foi, il suffit de relire cette allocution pour le comprendre). Quant aux Palestiniens et aux arabes, ils attendent surtout du pape une condamnation de la politique israélienne et veulent eux aussi l’utiliser exclusivement pour leur cause (l’intervention d’un leader religieux musulman palestinien lundi soir a été lamentable). Face à tant de mauvaise volonté manifestée de part et d’autre (sauf à Amman), Benoît XVI n’a pu que rappeler les grands principes universels de justice, de recherche de la paix et de respect de la dignité humaine, tout en rappelant qu’il en va du respect et de l’amour de Dieu. “Le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob est le Dieu de la paix“, a notamment déclaré le pape aux juifs israéliens. Aux musulmans il a dit sur l’esplanade des mosquées: “La fidélité au Dieu Unique, au Créateur, au Très Haut conduit à reconnaître que les êtres humains sont fondamentalement en relation les uns avec les autres, puisque tous doivent leur existence véritable à une seule source et tous marchent vers une fin commune. Marqués du sceau indélébile du divin, ils sont appelés à jouer un rôle actif en réparant les divisions et en promouvant la solidarité humaine” » (Fin des extraits de l’article de Vincent Pellegrini).

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Lire le témoignage du pape dans ses mémoires

Lire cet éclairage sur le Suisse romain

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