Bonjour et bienvenue à tous. Nous arrivons à la mi-septembre, et je reprends donc mes activités de blogueur.
Jusqu'au 23 septembre, les militants de l'UMP sont invités à voter la modification des statuts du parti. Dans une précédente note (voir ce lien), j'avais exprimé mes doutes sur le bien-fondé de cette réforme, qui vise à mettre à la tête de l'UMP une direction collégiale en lieu et place du président, auparavant élu par les militants. Je craignais que cette mesure qui supprime l'élection directe du président par les militants ne signifiât un recul démocratique, et pour parler clairement, la confiscation du parti au profit de l'actuel président de la République. Néanmoins, la rédaction assez habile de l'article me conduit à nuancer mon propos.
Certes, on voit bien que la réforme cherche à éviter par la division des pouvoirs l'émergence toujours possible d'une forte personnalité : la direction est attribuée à deux collèges : un secrétariat général (lui-même dirigé par un secrétaire général et deux secrétaires généraux adjoints), et un bureau du conseil national ("composé d'un premier vice-président et de deux vice-présidents"). Toutefois, le titre introductifs aux nouveaux articles 48 et 49 me paraît essentiel : "dispositions applicables, par dérogation aux Statuts, lorsque le Président en exercice de l'UMP devient Président de la République".
La formule est déterminante, car elle permet de penser le statut du parti sur le long terme, autrement dit, au-delà de la présidence de N. Sarkozy. En ce sens, le texte ne saurait être interprété comme une confiscation du parti par N. Sarkozy, ce qui était un risque (l'article 49, en stipulant que "le président de la République, à nouveau candidat et qui souhaite le soutien de l'UMP se soumet au vote du Congrès", va d'ailleurs aussi dans le bon sens).
Si le texte est voté, il y aura donc, deux statuts différents pour l'UMP selon que le parti se trouve dans l'opposition ou au pouvoir. Un tel choix n'est pas illogique : le rôle du parti n'est pas fondamentalement le même dans ces deux situations ; dans le camp du pouvoir, le parti, pour l'essentiel, accompagne la politique du président et du gouvernement, dans l'opposition, il doit s'unir autour d'une personne et d'un projet dans la perspective de futures échéances électorales.
J'exprimerai cependant quelques regrets. Je constate tout d'abord que la modification ne prévoit pas le cas, malheureusement toujours possible, d'une cohabitation. Mais, je regrette surtout qu'au final, l'élection au suffrage directe de la direction du parti par les militants ne puisse avoir lieu lorsque l'UMP est au pouvoir. Sans doute faut-il cependant être réaliste. Une campagne interne risquerait d'affaiblir le parti lorsque celui-ci est au pouvoir, et serait donc en dernier ressort contre-productive.
Je voterai donc le texte, sans état d'âme, certes, mais sans enthousiasme non plus.
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 30 septembre à 21:19
Je souhaite savoir: Est ce que les sections communales de l'UMP peuvent avoir des statuts pour pouvoir avoir leurs gestions quotidiennes; exemple:UMP SADA