C’est la question qui a été posée lors d’une enquête de consommation menée par l’Institut Français de la Mode en novembre dernier et dont les résultats sont seront publiés courant mai. Evelyne Chaballier directrice Etudes économiques et prospectives de l’IFM a publié le 21 avril dernier une synthèse de cette étude sur le site référence pour les professionnels de la mode FashionMag.
Les éléments marquants de cette études sont que :
- Malgré une visibilité notamment dans la presse féminine et spécialisée, cette offre reste encore peu valorisée et surtout mal expliquée et peu facilement accessible : la difficulté pour trouver un point de vente qui est la raison principale du non-achat.
- On constate une évolution remarquable de la consommation de mode éthique : 28% des consommateurs interrogés, indiquent avoir déjà fait l’expérience d’achat d’un vêtement éthique (bio et/ou équitable) contre 21% seulement en 2007.
- Dans la perception d’un vêtement responsable 2 thèmes sont primordiaux aux yeux des personnes interrogés dans le cadre de l’enquête : bannissement du travail des enfants et respect des conditions de travail. De surcroît, 66% des personnes interviewées considèrent qu’un vêtement responsable doit être fabriqué en France ou en Europe.
- Les consommateurs interrogés font un retour très critique sur la mode uniformisée de qualité médiocre. Près de 41% des consommateurs soulignent cette baisse du rapport qualité/prix et notamment dans les grandes enseignes.
Les résultats de cette enquête largement étayée de chiffres semblent annoncer un message de changement : “A l’heure où la guerre des prix fait rage et où le prix semble devenir le principal critère d’achat, les acteurs de la mode européenne se doivent d’examiner de nouvelles issues après les années de banalisation et de massification que nous venons de connaître, et de saisir un autre air du temps pour valoriser la qualité, la créativité, la diversité et la proximité.” conclut Evelyne Chaballier.