C'est peut-être la raison pour laquelle la nouvelle investigation du professeur Langdon sort dans une relative discrétion. Reste que ce deuxième opus est plus réussi que le premier. A noter que dans l'oeuvre de Dan Brown, Anges et Démons se situe avant le Da Vinci Code ; au cinéma, il en constitue la suite.
L'histoire, donc : malgré ses démélés avec l'Eglise catholique, le professeur Langdon (Tom Hanks) est appelé en urgence à se rendre au Vatican. Alors que le Pape vient de mourir et que les cardinaux s'apprêtent à désigner le nouveau successeur de Saint-Pierre sur Terre, quatre des cardinaux favoris pour occuper le Saint Siège (les preferiti) sont enlevés. Une mystérieuse organisation combattue par l'Eglise dans le passé, les Illuminati, menace de tuer les quatre religieux et de faire exploser le Vatican à l'aide d'une arme surpuissante : de l'antimatière volée au Cern, l'organisme de recherches nucléaires international qui gère le LHC, l'accélérateur de particules près de Genève. Pour trouver cette bombe et sauver les cardinaux, Langdon doit aider la garde suisse (qui assure la sécu du Vatican) à déchiffrer des énigmes qui l'entraîne aux quatres coins de Rome.
Ewan and only
Ron Howards a gardé la même recette que pour le Da Vinci Code : des énigmes dans des lieux historiques, des "révélations" sur le fonctionnement du Vatican (la désignation du nouveau Pape), des mystères ésotériques (relecture de statues et de lieux catholiques)... Il y est allé mollo sur le discours anti-catho. Par ailleurs, il a dynamisé sa mise en scène. Le suspense est plus soutenu, le côté "thriller" davantage mis en évidence. Les décors et costumes sont magnifiques et superbement mis en valeur par la photo.
Les acteurs sont à la hauteur : Tom Hanks a heureusement changé son ignoble coupe de cheveux et mis davantage d'humour et de recul dans son jeu. Ewan McGregor est génial en "boss interimaire" du Vatican et son opposition à Armin Mueller-Stahl, le cardinal Straus, fait des étincelles. Stellan Skarsgard en chef de la garde suisse et Pierfrancesco Favino (Romanzo Criminale) en chef de la gendarmerie sont impeccables. Ayelet Zurer joue bien son rôle de faire-valoir féminin même si elle est moins mise en avant que ne l'était Audrey Tautou.
Bon, comme dans le Da Vinci Code, il y a quelques moments un peu too much, qui font parfois sourire et cassent l'ambiance. Dommage. Reste qu'Anges et Démons est un thriller plutôt bien foutu qui se regarde avec plaisir.
Anderton
Anges & Démons : teaser sélectionné dans Cinéma et Ciné action polar