"on dit qu’un poisson pourrit par la tête et c’est exactement ce qui va se passer ici. Rien ne sent plus mauvais dans la politique européenne que l’apparente inéluctabilité de la reconduction de Barroso pour un nouveau mandat de cinq ans (…). Il a passé plus de temps ces cinq dernières années à se préoccuper de sa réélection que de son travail".
Et les qualificatifs pleuvent : "président le plus faible de tous les temps", "un homme vain et sans courage politique"...
Guy Verhofstadt, l’ancien premier ministre belge, en a remis une couche :
"Nous n'avons pas de stratégie européenne claire pour lutter contre la crise, la plus sérieuse depuis la Deuxième Guerre mondiale, et nous constatons que la Commission se tait [...] Il nous faut une Commission avec une stratégie. Celle-là n'en a pas".
Pour être réélu, on dirait qu'il faut critiquer Barroso... Le président du Parti socialiste européen (PSE), le Danois Rasmussen, a déclaré :
"si une nouvelle majorité était possible, Barroso, qui n'est pas le candidat du PSE, ne serait pas président de la Commission"
Daniel Cohn-Bendit, le coprésident du groupe Vert, a saisi la balle au bond, estimant que Barroso
"est responsable d'avoir promu les politiques néolibérales qui ont mené l'Europe à la pire crise économique et financière depuis les années 30. Proposer Barroso reviendrait à enfermer le loup dans la bergerie"