En battant nettement trois à zéro une faible équipe de Nantes, l'Olympique Lyonnais a redonné le sourire à ses supporters et avec le retour du porte-bonheur Sidney Govou l'équipe retrouve son état d'esprit.
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Mois de Mai, mois du Muguet. Sans son porte-bonheur l'Olympique Lyonnais avait très mal débuté le dernier mois de cette difficile saison. Après la désillusion de Valenciennes l'orage grondait au dessus de Tola Vologe, la soupe à la grimace était omniprésente, la famille lyonnaise était malade, l'espoir d'un huitième titre envolé sauf miracle, il fallait sauver une place pour la Ligue des Champions. Dans une telle situation rien de mieux qu'une bonne cure à l'eau d'Evian, quatre jours pour retrouver cet état d'esprit qui depuis sept saison a fait la force de l'OL, "gagner ensemble" la belle devise de nos Gones.
Pour ce match de l'espoir d'une fin de saison prometteuse d'un avenir meilleur, Claude Puel avait fait dans le classique avec un 4 3 3 sans grande surprise sinon la confirmation de la disgrâce de Kader Keita en tribunes et de Fabio Grosso sur le banc. Anthony Réveillère de retour à droite et Kim Kallstrom à gauche, la charnière centrale inchangée avec Cris et Boumsong, la défense malgré un nombre trop élevé de corners concédés va faire un match très sérieux avec un Hugo une fois de plus impeccable, le joueur le plus régulier de la saison.
Au milieu le trio type, Toulalan devant la défense qui retrouve son meilleur niveau, Juninho qui en 55 minutes a montré que quand le maestro va, l'OL va mieux, précis dans ses coups francs et ses corners, précieux dans l'orientation du jeu, il a retrouvé la flamme et le sourire. Son remplaçant Sidney Govou va montrer, lui aussi, l'importance des joueurs d'expérience sur le mental et l'envie, sa présence souriante va tranquiliser le groupe et c'est capital. Jean 2 Makoun avait été l'homme du début de saison, il pourrait être celui de la dernière ligne droite, un doublé, une présence rassurante, moins de déchets, avec six buts il est le deuxième buteur de l'équipe, pas mal pour un joueur souvent critiqué.
En attaque j'ai trouvé une fois de plus César Delgado excellent, ce joueur est combatif, il garde bien le ballon, il centre plus que correctement, son petit point faible est peut être physique, après une heure de jeu il s'étiole, mais si son remplaçant, ce soir Anthony Mounier, se donne à fond et marque de la tête le troisième but qui fait du bien au goal average que demande le peuple ? Reste les deux joueurs qui m'ont semblé un ton en dessous, Ederson pétri de talent mais qui n'arrive pas à faire le dernier bon geste, Miralem entré à sa place pour les dix dernières minutes me semble plus qu'une alternative mais c'est peut être pour l'an prochain. Mais le plus décevant ce soir va être notre Karim à qui on demande tant (trop) et qui est loin de son meilleur niveau, maladroit il va avoir trois ou quatre occasions de marquer, ratant même des gestes faciles pour un joueur de sa valeur. Mais un grand joueur est toujours là dans les grands matches, alors s'il en plante deux ou trois décisifs contre l'OM tout lui sera pardonné.
Après l'analyse individuelle, le comportement collectif, on a retrouvé par séquences un jeu de passes très intéressant avec une utilisation meilleure des couloirs, notamment dans la construction du deuxième but, un modèle. L'agressivité contrôlée était aussi coté lyonnais et une solidarité retrouvée avec des joueurs qui communiquent. Il manque probablement un peu plus de constance dans la concentration et les efforts de replacement, les dix premières minutes de la seconde mi-temps ont été inquiétantes pour ne pas dire plus. Mais dans l'ensemble ce match va redonner le sourire à l'équipe qui semble, en écoutant les commentaires de fin de match, avoir en tête de faire souffrir l'OM en fin de semaine. Finir en beauté la saison voilà le challenge, ce soir j'ai le sourire, j'ai retrouvé l'OL que j'aime, un OL certes convalescent et très perfectible, mais un OL qui a joué avec envie comme au bon vieux temps...