Le Monde rapporte les propos sur les OGM du mathématicien Marc LAVIELLE sur la fiabilité des statistiques utilisées pour juger les effets des OGM :
[...] Autre point de crispation : l'accès aux données expérimentales. Celles-ci sont tenues secrètes par les firmes agrochimiques qui financent et commanditent les études. C'est ainsi une action de Greenpeace devant une juridiction allemande qui avait permis la "réanalyse" des effets présumés du MON863. "La publicité des données est absolument nécessaire, explique M. Lavielle. A défaut, c'est un peu comme si on attribuait le prix Goncourt à un livre en ayant seulement eu accès à sa quatrième de couverture..." [...]
Lire aussi sur Les Echos :
[...] Ce débat autour des OGM déclenche des passions et des inquiétudes dans l'opinion. Au-delà des questions purement scientifiques que soulèvent les OGM, il y a un problème de société, et le citoyen est en droit d'attendre un discours cohérent, même semé d'interrogations, de la part de la communauté scientifique. Il est indispensable aujourd'hui que ces études soient faites dans la plus grande transparence, que l'ensemble de la communauté scientifique puisse y avoir accès et surtout soit en mesure de valider les résultats présentés. C'est notre rôle et notre devoir de scientifique citoyen de porter le même regard critique sur l'ensemble des études portant sur les OGM, sans pour autant être traités d'obscurantistes par certains, sans être accusés d'être à la solde de Monsanto par d'autres. Une analyse statistique bien menée ne sera jamais contestée !
Et les documents sur le site du chercheur (surtout "Clause de sauvegarde sur le MON 810 : un petit résumé de l'histoire en images").
A méditer dans le cadre du calcul de l'inflation ou les économistes se mettent au niveau des firmes agroalimentaires sur des données économiques pourtant fondamentales pour les décisions politiques, et qui seraient de plus très utiles aux citoyens qui les financent.
Marc Lavielle, un expert dans le bon sens du terme ?