Tout a été fait pour que l’anniversaire soit passé sous silence. Pas de commémoration « bling-bling » pour un Président qui aime pourtant paraître...
Il est vrai que la période ne s’y prête pas et que ses deux années à l’Elysée n’incitent guère à l’euphorie. Et la crise n’explique pas tout.
La France de mai 2009 est plus malade que celle de mai 2007. Et la grippe A n’y est pour rien ! Le chef de l’État a beau avoir voulu faire de l’omniprésence sa principale méthode de communication, il y a loin de l’agitation à l’action et de l’action aux résultats.
L’absence de concrétisations positives demeure, d’ailleurs, la principale caractéristique du mandat présidentiel.
Alors que le 14 janvier 2007, Nicolas Sarkozy réaffirme vouloir être « le Président de l’augmentation du pouvoir d’achat », qu’il martèle lors de chaque réunion son fameux « travailler plus pour gagner plus », le niveau de vie n’a cessé de diminuer et le chômage d’augmenter. Les difficultés à se loger et même à se soigner n’ont jamais été aussi durement ressenties.
Le 30 août 2007, il promet également d’aller « chercher la croissance avec les dents ». Les Français en sont réduits à serrer les leurs. Et que dire du paquet fiscal censé « créer un choc de confiance » ? La défiance s’installe en même que les foyers comprennent qu’ils seront privés du cadeau de quinze milliards accordé à une minorité.
A chaque déplacement, les Français ont certes droit à de nouveaux discours et même à de nouvelles lois. Là encore, l’inefficacité est patente. Ainsi, depuis 2002, 23 lois sur la sécurité ont été votées avec, au final, 23% de hausse de la violence contre les personnes !
Pour une large majorité de sondés, les inégalités progressent dans une société qui favorise les plus riches et précarise les autres. Les institutions sont réformées ? Pour mieux museler les contre-pouvoirs et favoriser une conception personnelle du pouvoir.
Quelle que soit l’appréciation sur la méthode, seuls comptent les résultats. Et ils sont désastreux. Du reste, non seulement, la côte de popularité de Nicolas Sarkozy est passée de 65 à 32%.