Deux semaines que j’étais frustré de Nouvelle Star. Ca se décante : Dalé chanteur trop lisse est en train d’atteindre ses limites et je ne parie plus sur sa présence en finale, ni même dans le carré d’as. Il a massacré Johnny qui a certainement éteint sa télé au cas où il aurait eu la malchance de l’ouvrir. Surtout sa voix a cruellement montré ses limites et lui son absence de plasticité. Quatre rouges. Thomas et Leïla ont été braves, sans plus. Damien s’est loupé de manière touchante, comme d’habitude ce qui lui permettra de poursuivre son bonhomme de chemin.
Mais encore une fois, là où ça se passe, c’est quand Camélia-Jordana et Soan paraissent. Soan m’a complètement bluffé depuis le début. Je le pensais limité en voix et enfermé dans un personnage : le zigue avançait masqué. Il n’a pas son pareil pour incarner une chanson, se mettre en scène avec feeling toujours et des fois avec un beau culot. J’avais adoré sa version des Mots bleus. J’ai été enthousiasmé par son Requiem pour un con où avec un art de la provoc’ consommé, et même consumé ici, il a sur scène allumé une gitane en hommage aux mânes de Gainsbourg. « Une tête d’Antonin Artaud sortie d’un film de Jean Vigo », a dit Manoukian, magistral encore une fois.
Et puis la petite Camélia Jordana m’a encore une fois ému aux larmes. C’est une surdouée, cette môme. C’est la divinité qui s’est logée dans sa gorge et dans son âme. J’étais bouleversé alors même que j’entravais que dalle aux paroles. Elle chante avec son âme et son timbre si particulier, si mûr, si beau. J’en peux plus, elle est comme une surdouée touchée par la grâce et qui élève nos âmes et fait fondre nos cœurs…
C’est la finale de rêve qui va se réaliser : Soan et Camélia-Jordana ! Haut les cœurs !