Notre ami Big George Laraque s’est entretenu avec les journalistes, une fois de plus, à propos de la fameuse pression médiatique entourant le Canadien.
“Je m’y attendais, mais, de toute façon, je ne trouve pas que c’est de la pression. Pour moi, personnellement, la pression ce sont des familles qui travaillent de 9 à 5 et qui doivent se trouver une deuxième ou une troisième job pour pouvoir nourrir leur famille. Ça, c’est de la pression.”
“Je sais que plusieurs joueurs ne veulent pas venir à Montréal. Ils trouvent que la pression médiatique est trop élevée ici. C’est pour cela que ça va être dur pour cette équipe-là de signer des joueurs autonomes.”
Des propos intéressants, mais considérons la perspective un instant. George est maintenant à sa 11e année dans la ligue nationale et est habitué de vivre avec cette pression. Depuis ses tout débuts, son rôle a toujours été celui d’un cogneur et les attentes envers ce genre de joueur ne sont pas les même que celles envers un gardien ou un attaquant de premier plan par exemple. Du haut de ses 6 pieds quelques et de ses 250lbs, et sachant pertinemment qu’il est la référence pour le titre d’homme fort du hockey, on peut penser qu’il est rarement intimidé par quoi que ce soit. La confiance, ça se construit avec des succès concrets. Quand on a passé le K.O. à la moitié des joueurs, que peut-on se reprocher? Laraque a été blessé pendant la majeure partie de la saison ce qui lui offre la meilleure justification à toutes les critiques qu’il a reçues dans la dernière année.
Parlons de façon hypothétique en considérant un joueur comme Carey Price. Pour un jeune dans le début de la vingtaine, le métier de gardien de but est possiblement le rôle le plus stressant d’une équipe de hockey. On dit fréquemment que ce sont les gardiens de but qui font la différence et avec raison! C’est facile de répondre aux attentes pour Laraque quand il joue 6 minutes par match et qu’il doit donner 2-3 mises en échec par soir, et dans le pire cas, apostropher un adversaire. Par contre quand tu dois jouer 60 minutes et faire face à 40-45 tirs, la pression est immensément plus élevée. Il faut donc considérer que la perspective est différente d’un joueur à l’autre. Certains positifs verraient dans le cirque médiatique l’occasion de faire les manchettes et de gonfler leur égo, voire créer un statut de légende sur papier. Pour certain plus discret, c’est effectivement insupportable que de voir le vestiaire attaqué par 17 journalistes avec les micros dans la figure alors qu’on est à enlever son jock-strap!
Très facile pour Laraque d’affirmer qu’il n’est pas dérangé par les critiques, mais moi si j’étais en début de carrière, j’aurais peur. Si j’étais un peu plus arrogant et/ou innocent, je verrais Montréal comme LE défi ultime, mais quand on a plusieurs options devant soi, il est normal de les considérer.
Je ne peux pas en vouloir aux joueurs de ne pas signer à Montréal, mais il faut renverser cette image nocive de Montréal. Il n’y pas que du négatif à jouer ici! J’aimerais que les journalistes sportifs soient un peu plus responsables dans leurs propos et qu’ils cessent d’ébruiter les rumeurs sans fondement, mais ça n’arrivera pas… on le sait. Et vous, fidèles amis, il est intéressant de se laisser aller à des spéculations fréquentes, mais ne faites pas dans le délire. Non on n’échangera jamais Lecavalier pour Plekanec, Higgins et un choix au repêchage! Vous êtes les principales concernées, car les journalistes, et les amateurs comme moi vous fournissent du matériel que vous devrez disséquer à fond avant de consommer! Ce n’est pas parce que c’est écrit que c’est vrai!