Je sais, je sais. Depuis maintenant plus d’un an, c’est comme si l’oisiveté exorbitante qui me caractérise l'ait emporté sur l'envie de mon tit-nombril d'écrire sur ce qui lui arrive. Au yab' le star system des blogs, barslack. Le temps qui fait défaut fut l’élément déclencheur, et petit à petit il a fragilisé le besoin slash intérêt d’écrire, qui s’est étiolé jusqu’à l’abandon assumé. Mais récemment, je ne sais trop pourquoi, ça s’est manifesté : l’attrait émerge... Le printemps, peut-être, comme un chemisier qui s’ouvre avec le beau temps, profitant de l’exposure du soleil pour susciter quelques coups d’œil voyeurs. Je revendique à nouveau ce territoire. L’envie de vérifier si j’ai toujours des mots. La nécessité de communiquer plus que le babillage habituel et maladroit des relations convenues. D’apparence d’abord insignifiante, l’idée de taper su’mon keyboard pleins d’histoires simili-de-luxure-simili-anodines s’est faite récurrente. Ne manquait plus que la voracité derrière l’intention d’écrire, celle qui pousse à l’action d’ouvrir l’ordi pour aller plus loin que dans ma boîte courriel, ailleurs que su’face de livres. So here I am. Un retour en douce inside the blogosphère. Comme si de rien n’était, le regard qui ne cherche pas le contact de l’autre à tout prix. Un pet silencieux dans les transports en commun, à la fois sournois et sans mercis.
Résolution 1.1 : Écrire minimalement un nouveau message chaque semaine. Si la motivation me sert de départ, l'habitude devrait être en mesure de me faire continuer. Si dieu le veut. Parce que sté, la grippe porcine pis toute.
Mise à jour pour les anciens: aucune métamorphose notable n'est à proclamer. Toujours la barbe forte et le cheveu en bataille, toujours périssable devant certains décolletés, encore la chansonnette facile, le chemin relativement droit et la difficulté de manger des pâtes de façon esthétique. Je suis simplement un peu plus vieux que l'an dernier, avec toujours cette disposition narcissique qui consiste à faire le bilan exhaustif de toutes les facettes de ma vie. Avec ce bilan, viennent inéluctablement les questionnements interminables sur ma vie, ma job, ma blonde, mes envies inconciliables de changer le monde, d’explorer toutes les formes de nénés, d’avoir douze enfants mais-pas-tu-suite, d’élever des poules et de devenir une rock star.
J’imagine que je les étalerai, ces doutes. Ici vaut mieux qu’ailleurs.