Je n’entrerais pas ici dans les détails scénaristiques de Metal Gear Solid qui m’ont toujours semblés compliqués et peu cohérents à première vue. Seuls les afficionados peuvent s’y retrouver dans ce marasmes d’intrigues, de personnages différents et changeants... Tout ce que je peux vous affirmer c’est que nous dirigeons ici Solid Snake, le héros original mais avec des cheveux blancs. Et oui, la série évolue dans le temps, leurs personnages aussi, et c’est ce qui crédibilise souvent une trame de série à travers les années et le supports.
Je vos parlais de complexité scénaristique (richesse pour certains...), sachez que le jeu est composé pour un tiers de cinématiques interminables. Même si elles ont le mérite de lier les évènements avec une esthétique affirmée, cela restera “barbant” pour la plupart des casuals gamers qui veulent passer à l’action au plus vite. Ainsi, l'aventure nous transporte du Moyen-Orient à l'Amérique du Sud en passant par l'Europe de l'Est... l’occasion de voir du pays et de sortir des huit-clos de stations futuristes de certains opus.
En tutorial déguisé, le début de ce MGS nous propose de revêtir un camouflage facial donnant à Snake l'illusion de sa jeunesse perdue (pour ceux qui ne supporteraient peut-être pas de voir un Snake si vieilli...). Ensuite, on devra suivre une personne en restant invisible des soldats avoisinnants afin de se mettre dans l’ambiance “infiltration” fidèle à la série. Plus loin, avec surprise, on se retrouve dans une course à moto interactive (enfin presque...) qui dénote un peu avec le concept habituel mais qui reste par sa réalisation un grand moment de jeu video. Bref, on cerne donc vite ce nouveau MGS avec une réalisation qui ne déçoit pas et un gameplay varié. Mais les cinématiques sont omniprésentes et on a trop souvent l’impression de regarder un film plutôt que d’y participer...
Néanmoins, MGS nous offre majoritairement son concept de base : l’infiltration. A travers les différents niveaux, il faudra, la majeure partie du temps, se faufiler, progresser discretement, zigouiller l’ennemi avec stratégie, ne pas foncer dans le tas. Et dans tout cela, des phases à véhicules ou des rencontres avec des boss subliment le plaisir de jeu dans une réalisation spectaculaire à souhait. Je parlais d’infiltration, comme vous l’avez sans doute vu dans les différents présentation du jeu avant sortie, Snake peut user dorénavant d’un camouflage “caméléon” le rendant complètement invisible ce qui est ma foi bien utile pour progresser discètement. Le Solid-Eye, vous donnera accès quand à lui à plusieurs informations sur votre environnement à l'aide d'un radar avec vision thermique, mode zoom et tout et tout. Un menu inventaire vous permettra de vendre, acheter, upgrader vos armes et munitions à la manière d’un Resident Evil 5 mais avec plus de précision.
Pour pimenter ce nouvel opus, Kojima nous offre ici la possibilité de diriger le robot MK II, pouvant se rendre invisible ou étourdir les gardes grâce à un câble électrique. Pour ce qui est du gameplay globale, on est donc dans un cadrage dans le dos de Snake plus agréable que celui de Resident Evil 5 pour ne pas le citer. Snake peut désormais lancer des grenades couché sur le dos ou encore ramper comme un véritable serpent en poussant très légèrement le stick analogique. Côté santé, un judicieux système de “fébrilité” vous oblige à prendre des médicaments de temps en temps afin de rester zen et ainsi gagner en précision lors des tirs notamment.
Abordé comme le dernier épisode de la série (même si un cinquème opus n’est plus exclu...) ce Guns of the Patriots apporte une version HD éblouissante sur le plan technique. Il repose cependant beaucoup (trop?) sur la narration et l’histoire complexe de Snake. Celle-ci mérite d’être aussi présente par le fait qu’elle est riche et cohérente. Cependant, seuls les fans chevronnés s’y attarderont vraiment. Les autres trouveront cela lourd et trop présent sur le jeu en lui-même. Car le jeu en lui-même est bien sur une tuerie de gameplay mêlant à merveille infiltration, action, tir, combats, etc... avec de multiples gadgets et autres subtilité qui font de MGS ce qu’est MGS, un titre atypique ancrée dans l’histoire du jeu video à jamais.