Comme évoqué dans mon précédent billet j’ai pu partir 3 jours à Édimbourg, destination rêvée depuis à peu près toujours comme tout le reste de l’Écosse et de l’Irlande. Ce voyage s’est fait de manière inopinée, je ne devais normalement pas y participer, et j’avais (presque) fini par me faire une raison, mais au dernier moment (c’est à dire quelques heures à peine avant le départ de l’avion !) il a été décidé que je partirais. Je ne détaillerai pas les circonstances qui m’ont amenée à partir si subitement, mais du coup, j’ai pris l’avion armée de mon appareil photo et du Guide du routard, sans projet de visites précis, sans préparation aucune. Autant dire que je m’en remets à peine à l’heure actuelle !
Bref, une fois arrivée dans ce pays longtemps fantasmé il m’a fallu improviser, chose que je déteste, d’autant plus que 3 jours est une durée insignifiante pour découvrir un pays ou une ville, et que je voulais avant tout repartir sans être frustrée d’avoir rater trop de choses.
Samedi 2 mai
Le premier jour à était consacré à la découverte du centre ville, principalement Princes Street, à une exploration extatique des Princes Street Gardens, et une contemplation excessive du Château d’Édimbourg que-quand-j’y-pense-j’en-frémis-encore, une consternation émerveillée devant le monument de Walter Scott, et une timide approche dans la Vieille Ville (Old Town). Oui car ça grimpait sec l’air de rien et j’avais déjà beaucoup crapahuté.
Le retour à l’hôtel le soir se passa dans un nuage de douleurs plantaires (je souffre horriblement des pieds qui chez moi sont valgus ce qui engendre une myo-aponévrosite plutôt cauchemardesque en cas de marche intensive, que je sois bien chaussée au non, avec ou sans semelles), et d’émerveillement. J’étais bel et bien à Édimbourg !
Dimanche 3 mai
Le lendemain dimanche je reprenais le bus pour le centre ville, bien décidée à visiter le Writers’ Museum, fermé justement le dimanche sinon c’est pas drôle, isn’t it ?! ainsi que l’expo dédiée à Turner que j’idolâtre depuis longtemps. Le matin fut tout d’abord consacré à une visite rapide du National Museum of Scotland et à une balade dans Old Town. Ce jour-là j’eus l’explication des vols statiques d’hélicoptères observés la veille : un marathon (le truc avec des gens qui courent) traversait la ville et la télé était présente pour l’événement. Je passe sur cet épisode douloureux à voir qui ne fit que me gâcher une bonne partie du paysage urbain pourtant si bien préservé d’Édimbourg.
Je poursuivis mon périple à travers les rues et ruelles de Old Town, émerveillée par l’architecture, et surtout par l’état de conservation franchement impressionnant, avant de pénétrer dans la National Gallery of Scotland.
L’expo Turner fut ma seule visite payante du séjour, car je préfère me réserver pour le jour où Monsieur Charlotte et moi pourrons revenir ensemble. J’ai donc fait l’impasse sur pas mal de choses payantes telles que le Château d’Édimbourg ou Holyrood Palace. J’en suis sortie ébahie, et surtout sans avoir succombé aux divers livres et catalogues dédiés à l’expo. Je me suis rabattue sur 2 marque-pages. Bravo moi !
Je passai le reste de la journée à déambuler dans Old Town, Princes Street Gardens.
En fin d’après-midi, alors que je me trouvais dans un état proche du décès, le destin mit face à moi, à la sortie d’une ruelle débouchant sur High Street, un bus qui proposait un circuit d’1 heure autour de la ville. Croyant voir Dieu il ne m’en fallut pas plus pour achever ma seconde journée d’exploration par une vision d’ensemble d’Édimbourg. Mes pieds m’en remercient encore. Cette rafraichissante balade assise à l’étage découvert du bus m’a permis de prendre un bon nombre de photos et de repérer les lieux malgré un vent certain et une froidure accentuée par l’altitude et la vitesse.
Le retour à l’hôtel fut plus douloureux que la veille, mais la journée plus longue et enrichissante.
Lundi 4 mai
Dernier jour sur place, ça craint. Dès le matin, ascension de l’ancien volcan qui domine la ville d’Édimbourg, connu sous le nom d’Arthur’s Seat. Faire ça le dernier jour, avec déjà des kms dans les pattes, c’est hautement suicidaire, mais je ne pouvais pas quitter les lieux sans une vue d’ensemble, nomého !
Temps gris, venteux, ascension essoufflante pour la sportive de haut niveau que je suis, mais point de vue imprenable. Arthur’s Seat culmine à 251m, au coeur de Holyrood Park, petit coin de paradis vallonné et parcouru de multiples sentiers. Arrivée au sommet j’avoue que mon équilibre en a pris un coup, les vents violents permettaient tout juste de tenir debout, à condition de prendre appui quelque part ! Prendre des photos en tenant l’appareil des deux mains s’avéra juste impossible, et je dus m’agenouiller contre les rochers. Épique je vous dis !
La descente fut bien plus longue, puisqu’en croyant faire court nous avons juste traversé et contourné Holyrood Park. Détour bienvenu qui nous valu de bien beaux paysages. Carrément jubilatoires, n’ayons pas peur des mots !
Avant de prendre le bus pour rejoindre le centre ville (oui bon j’ai pris le bus pour faire 500m et alors ? J’avais plus la notion des distances dans mon état de délabrement !) nous avons pu admirer la charmante et coquette demeure de la Reine, Holyrood Palace, qu’elle vient occuper en juillet mais qui reste ouverte aux visites le reste de l’année.
Nouvelle exploration du Royal Mile, qui en fait regroupe plusieurs rues, avant d’aboutir sur une esplanade faisant face au fameux château d’Édimbourg. Décidée à ne pas rater le Writers’ Museum je laissai mes acolytes se dépatouiller dans Old Town le temps de ma visite. Il s’avéra que j’aurais mieux fait d’y aller le samedi, car le samedi des visites guidées sont proposées, et sans visite commentée, le musée m’a paru relativement décevant. Ce fut le moment où je cédais à 3 marque-pages et une pochette d’étiquettes d’ex-libris à l’effigie de Dickens, avant d’aller m’alimenter et d’engloutir le meilleur fish and chips de ma life !
Une rapide incursion à la cathédrale St Giles et un énième safari photo achèveront la journée. Certes, je suis passée à côté de pas mal de lieux dignes d’intérêt, sciemment ou non, mais j’ai pu m’imprégner de l’ambiance de la ville et faire des repérages pour un prochain séjour. Pour un week end improvisé sans la moindre préparation je trouve que j’ai plutôt bien profité de la ville. Ce fut l’occasion de confirmer ma fascination pour l’Écosse.
PS : Et là vous vous dites ” c’est bien beau tout ça mais elle a ramené quoi comme livres ?” Et là je vous réponds :”Scottish Murders, de Judy Hamilton, parce qu’il était pas cher et que je n’avais pas plus prévu de budget livres que de budget tout court. Je suis fière de moi quand même, j’ai résisté aux pires tentations !“
Pour ceux que ça intéresse, mon album consacré à Édimbourg est disponible sur mon compte flickr avec 334 photos