L’empressement inutile de Raymond Bachand

Publié le 12 mai 2009 par Jeangagnon

Empressé probablement de vouloir profiter de la popularité du Canadien de  Montréal, le ministre des Finances Raymond Bachand, a indiqué que le gouvernement du Québec serait prêt à consentir un prêt de 100 millions à tout groupe de québécois qui voudrait se porter acquéreur de l’équipe de hockey.

La démarche du ministre étonne. Pense-il que la vente du Canadien sera difficile ? Craint-il que Montréal perde son club de hockey ?

Le quotidien La Presse révélait ce matin que quatre groupes seraient intéressés à acheter l’équipe de hockey, ainsi que le Centre Bell, dont deux groupes québécois, l’un dirigé par Quebecor, l’autre par Serge Savard.

C’est Jacques Ménard et le Groupe financier BMO que George Gillett, actuel propriétaire de l’équipe, a mandatés pour étudier les possibilités de vendre l’équipe.

Jacques Ménard et la BMO seront payés grassement pour effectuer la transaction dont la valeur s’établira entre 400 et 450 millions. Ils toucheront probablement une commission de 3 à 5 %, soit entre 12 et 20 millions. En échange de cette rémunération, on peut s’attendre à ce que la BMO ficelle le financement requis par l’acheteur. C’est une banque après tout. Il faudra peut-être rassembler plusieurs prêteurs pour atteindre le montant nécessaire, mais c’est justement son rôle, et elle possède tous les moyens pour y arriver.

Le ministre Bachand peut bien nous dire que l’argent qu’il offre proviendra d’un des bras de financement du gouvernement, tel Investissement Québec ou la SGF, il s’agit quand même de fonds puisés à même les ressources du gouvernement.

Quand on pense aux nombreux choix difficiles que comportait le dernier budget vieux d’à peine un mois, et du déficit de plusieurs milliards qu’il comporte, il me semble que ce 100 millions pourrait être utilisé à meilleur escient que d’aider la BMO à toucher sa commission sur la vente du Canadien.

Quant à la crainte du déménagement éventuel de l’équipe, l’argument ne tient certainement pas la route. Le président de la Ligue nationale de hockey, Gary Bettman, fait tout pour empêcher les Coyotes de Phoenix, une organisation en faillite dans un marché peu propice, d’être vendus à Jim Balsillie, dont le but est de déménager l’équipe à Hamilton. 

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