Nous sommes nombreux sur les blogs ou dans la "vraie vie" à nous plaindre des sondages. De leur omniprésence dans les médias, de leur manipulation à des buts de propagande (gouvernementale ou non) et j'en oublie sûrement.
Seulement que faisons-nous contre ça ?
La plupart du temps, rien. Pire, nous répondons régulièrement à toutes les enquêtes téléphoniques qui nous harcèlent au travail comme à la maison. Je ne sais pas vous, mais il ne se passe pas une semaine sans qu'on veuille m'interroger sur une multitude de sujets. Ce week-end, c'était TNS Sofres qui voulait m'interroger sur la presse. Ce matin, un cabinet quelconque qui souhaitait des réponses sur la téléphonie IP.
Dans tous les cas, je leur réponds : "Combien c'est payé ?".
En face, mon interlocuteur rigole ou laisse un blanc. Je m'explique alors. L'institut de sondage qui organise ce questionnaire est grassement payé (cette activité est parmi les plus rentables actuellement). Le quidam qui me pose des questions est (chichement) payé, mais finalement, celui qui apporte la matière la plus importante : les réponses, c'est à dire vous, moi, tout le monde, ne serait pas payé. Il passerait un quart d'heure, une demi-heure à fournir gracieusement de précieuses réponses qui vont ensuite venir lui polluer sa vie dans les médias. D'ailleurs, qu'est-ce qui est le plus difficile : lire un questionnaire ou fournir les réponses ? Pour lire le questionnaire, nul besoin de réfléchir alors que les réponses demandent toujours une dose de réflexion. Donc, par principe, je refuse de répondre si je ne suis pas payé. Le sondeur le prend parfois mal, mais c'est ainsi et ça me fait gagner beaucoup de temps précieux que je peux passer à faire des choses bien plus constructives.
D'ailleurs, ne croyez pas que c'est une idée farfelue car certains sondeurs paient effectivement les sondés, mais pour ça, il faut faire partie de l'élite. En effet, on m'a sollicité pour un sondage, mais il fallait que je sois cadre dans une grosse entreprise alors que je sévis dans une PME. Depuis ce jour, je n'accepte plus de travailler pour Laurence Parisot et ses confrères que si je suis rémunéré. Autant vous dire que je n'ai plus répondu à un seul sondage !
Si ma démarche se répandait, les sondeurs seraient contraints de nous payer. Il facturerait sans doute plus cher leurs services et il y aurait très certainement moins de sondages dans nos médias. En résumé : tout bénef !
Donc, vous savez ce qu'il vous reste à faire !
Dominik
PS : les seuls sondages où j'accepterai de répondre sont ceux sur les opinions politiques, mais on ne m'a jamais sollicité sur le sujet. Dommage, j'aurai pû exprimer mon opposition à Sarkozy et sa clique.