Toujours aussi nanaresque mais on avance même si c’est lentement. Les cadavres commencent à refaire surface et les personnages commencent à se rendre compte qu’un truc cloche au pays de Harper’s island.
Richard Burgui et sa fifille vont faire une longue, très longue promenade dans les bois. Ils y passent les ¾ de l’épisode et ils leur arrivent une foule d’aventures comme se casser la gueule en vélo ou être attaqué par le jumeau maléfique de Rex chien flic mais ils n’en disent apparemment pas un mot à leur entourage. Cette obsession de tout garder pour soi est vraiment trop bizarre chez les personnages de cette bien étrange série. On fait aussi connaissance avec un mec effrayant au visage à moitié brûlé façon fantôme de l’opéra. Ce gars m’a vraiment fait rire car il tombe de nulle part et c’est limite parodique le truc. A la base c’est censé être effrayant mais je n’ai pas pu m’empêcher de me marrer tellement c’est grotesque. Au cas où les scénaristes n’auraient pas encore décidé de l’identité du tueur, ce gros vilain pas beau tombe à point. Entre deux aventures rocambolesques, Trish et son père s’envoient de gentilles paroles à la figure. « Je ne fais pas confiance à Henry », « Ta femme te trompe ». Trish a au moins épargné son père en ne parlant pas du trip sado maso de Katherine et Richard. En plus CBS va se farcir la SPA locale à cause du chien mort et du raton laveur étripé.
Sans sa bien aimée, Henry passe une partie de l’épisode à nettoyer les boyaux d’un raton laveur en compagnie du shérif. Ils se racontent des banalités du genre « Abby a de mauvais souvenirs sur l’île ». Ben oui, sa mère s’est faite assassiner par un serial killer, normal qu’elle se soit sauvée de l’île où le drame s’est produit. Et durant l’autre partie de ses temps libres, il se fait griller le cerveau pendu à son téléphone portable pour raconter d’autres conneries sur la messagerie de Trish pour lui dire « oh chérie tu me manques, réponds moi ».
Pour continuer dans les clichés, Abby découvre que son père cache dans son grenier un bureau secret où il enquête toujours sur John Wakefield. Ben oui, la première chose que l’on fait en rentrant chez ses parents après 7 ans, c’est de visiter le grenier. C’est tellement logique. Et là, on découvre l’horrible vérité, il y a eu d’autres meurtres dans la région et donc un autre Wakefield. Un imitateur, un complice, le vrai Wakefield sorti de sa tombe ? Ben voilà, ça explique les nouveaux meurtres. Je ne sais pas pourquoi mais je commence à soupçonner Henry. Le parcours des meurtres dans la région pourrait correspondre à des endroits il s’est baladé. Une théorie comme une autre.
On a aussi un nouveau couple atypique, la petite fille psychopathe rencontre le frère psychopathe du marié. Ça semble tellement logique de les voir se rapprocher sur leur passion commune pour ce qui est morbide. J’ai adoré la petite quand elle sort qu’elle a beaucoup d’amis, ben oui dans sa tête elle en a beaucoup.
Si aucun des personnages n’est une lumière, les trois garçons d’honneur sont quand même les pires des boulets. Trois clichés ambulants, le black, le gros et le beau gosse. Ils ne semblent pas s’inquiéter de la mystérieuse disparition du binoclard. Celui qui semble le plus vouloir le retrouver est en plus celui responsable de sa mort. C’est assez curieux, mais pas plus bizarre que son petit speech sur la tombe improvisée de son ami. Un pur moment surréaliste tellement ça ne ressemble à rien. Mal écrit et mal joué. En plus, quelqu’un l’aurait suivi il aurait dit quoi ? On remarquera aussi, qu’il a réussi à creuser un grand trou avec ses mains et en pleine nuit pour cacher le cadavre.
Mais le plus flippant pour Abby, ce ne sont pas les meurtres ou le mariage de son meilleur ami. Non, le plus flippant est de réaliser que son ex et son père sont devenus supers potes. Vous imaginez le choc. Nanar oblige, le pêcheur apparaît uniquement vêtu d’une serviette de bain en début d’épisode. Et cela pile au moment où le shérif passait par là.
On découvre enfin le corps du prêtre. Et pourtant celui ci était super bien caché au fond de l’eau et carrément découpé dans tous les sens. On se demande bien avec un tel flair comment il n’a pas encore retrouvé l’oncle Marty et la blonde carbonisée.
Le cliffhanger de fin est assez réussi avec tout le monde réunit à la répétition de mariage. On met cela en parallèle avec la découverte du cadavre. Et tout à coup, le lustre géant tombe pour écraser tout le monde. D’après ce qu’on peut voir, il semblerait que la victime soit Richard Burgui, ce qui serait dommage comme il est le seul ayant un tant soit peu de talent. Et si Burgui représente le sommet de Harper’s island on est mal barré. Et comme Abby a appuyé sur le déclencheur, on peut dire qu’elle l’a techniquement tué. Non mais quelle gourde.
Bilan : Dans le genre nanar, il s’agit du meilleur épisode, même si au fond c’est vraiment très mauvais. Tout le monde fait le con, on s’ennuie les trois quarts du temps avec du blabla inutile, des cliché et des ballades interminables dans les bois. Mais là, ça commence à bouger. Peut être que maintenant, on va entrer vraiment dans la série et avoir peur. Car c’est le gros problème d’Harper’s island depuis le début, ça ne fait pas peur. Mais après tout on n’en a rien à faire d’avoir peur, du moment qu’on se marre. Là non plus, ce n’est pas gagné mais on fera avec.