Mouvement COLORZ

Publié le 12 mai 2009 par Nicole Guichard

LE MOUVEMENT COLORZ : UNE REPRESENTATION POST-MODERNE DE L’ESTHETIQUE HIP-HOP par Sylvie Gille. Cette réflexion s’inscrit dans une problématique plus large portant sur LE STYLE comme valeur esthétique masculine dans la cité. D’une manière générale, pour les garçons de GENEVILLIERS interviewés sur le rapport au vêtement dans le cadre de mon mémoire de M2R, l’esthétique est rapidement apparue déterminante, l’ensemble vestimentaire devant produire une composition conforme au modèle légitime ou socialement désirable : Sans fausse note, sans erreur...
Il s’agissait avant tout, selon leurs propos, d’être bien assorti, pas dépareilléé...
L’analyse des données m’avait permis alors d’observer l’aspect conventionnel des valeurs esthétiques relevant du goût pour ces jeunes hommes : il convenait surtout de ne pas faire n’importe quoi avec les couleurs ou l’assemblage des matières et des imprimés… un peu, comme s’il fallait respecter une morale du vêtement.
Par ailleurs, nous observions également des tendances se croisant et se juxtaposant en cité, mais sans que l’ordre esthétique du système ne soit fondamentalement remis en cause...
Mixer les tendances, adapter sa tenue aux circonstances, inventer de nouveaux codes, détourner les marques, explorer des circuits de distribution variés, toutes ces manifestations nous invitaient déjà à penser le corps comme un centre d’énergie animé par des forces d’appropriation l’engageant à produire de nouveaux symboles sociaux.
Dans cette perspective, le style m’est apparu comme l’une de ces énergies et aussi comme expérience sensible dans un lieu faisant lien: la cité. Très vite, les garçons rencontrés évoluant dans la culture Hip-Hop commencèrent à citer le mouvement COLORZ comme référent esthétique... Sylvie Gille.
Conférence dans le cadre du Séminaire Franco-Brésilien-Mercredi 13 mai à 15h-CREAQ- Salle J 22-45, rue des Saint Pères - 75006 Paris