"Le recueillement du pape allemand a surmonté la plupart des réticences suscitées par son passé.
La visite de Yad Vashem par Benoît XVI, au Mémorial de l'Holocauste à Jérusalem, devait être le moment le plus lourd de symboles de la visite papale. Elle a finalement montré à quel point les relations entre l'Église catholique et les Juifs étaient apaisées.
Un pape allemand ? «Je ne le vois pas en fonction de sa nationalité. Je le vois comme le chef des Églises catholiques et je lui présente tout le respect qu'il mérite», dit Edward Mosberg, un rescapé de l'Holocauste qu'a rencontré lundi Benoît XVI. «Il n'y a rien de compliqué dans sa visite. Le Pape représente l'Église. Je représente mon peuple. Nous nous serrons la main», affirme Dan Landesberg, un autre rescapé (...)
Les quatre ministres israéliens du parti ultra-orthodoxe séfarade Shass ont tout de même boycotté lundi la réception de Benoît XVI chez le président Shimon Pérès (...) Mais ces voix sont restées relativement isolées (...)
«Il a servi dans l'armée allemande, mais finalement, cela importe peu», assure Gabriel Bach, ancien procureur du procès Eichmann, qui assistait lundi à la cérémonie de Yad Vashem. «Il était jeune, c'était obligatoire en Allemagne à l'époque. Il n'était pas volontaire, il n'a pas commis de crime. Tout ça, c'est du passé. Il est le Pape, un point c'est tout. C'est le représentant de l'Église, c'est d'ailleurs pour ça qu'il prend un autre nom.» (...)
Les contentieux historiques les plus lourds entre l'Église catholique et les Juifs ont été presque tous levés".