France 1 - Jeunes 0

Publié le 12 mai 2009 par Bravepatrie

La France des vraies valeurs a remporté une victoire décisive contre le gauchisme jeune. "Pas de Licence ès grève" a déclaré le Ministre de l’éducation, Xavier Darcos, révélant à mots couverts que seraient certainement dans un proche avenir fermées les facultés de lettres, dont la seule fonction sociale est de produire de l’assisté à la tonne. Et il semblerait que les perturbateurs prennent acte en votant la reprise des cours.

Xavier Darcos, beau joueur, invite cependant les jeunes à se réjouir : "Vous n’aurez pas votre diplôme cette année, et par là même vous ne viendrez pas grossir les rangs des demandeurs d’emploi". Osera t-on ajouter qu’il n’est pas forcément agréable de faire la queue au Pôle Emploi : on est entouré d’individus dont on se demande s’ils ont le droit de résider en France. Saisir cette chance de ne pas obtenir un diplôme sans valeur, pour se réorienter judicieusement vers les filiales qui recrutent, c’est en substance le message du ministère alors qu’on craint pour le moral des vaincus.

Il est vrai qu’en mai 68, Papa décomplexé poutrait du CRS et étalait sa dialectique marxiste en fumant de l’herbe fraîche à la terrasse des cafés du quartier latin. Il est vrai qu’en mai 69, Maman dansait à poil sous la pleine lune et se faisait péter la rondelle par toute une communauté d’éleveurs de brebis sur le plateau du Larzac - et d’ailleurs pour les brebis on n’a jamais vraiment su-. Il est vrai qu’en mai 81, ils votaient Mitterand et attendaient les chars soviétiques aux portes de Paris pour prolonger un peu la lente agonie de leurs jeunes années, comme Gérard Miller.

Mais tout ça, c’était la perversion des valeurs. Depuis, ils ont évolué dans le bon sens. Car les ainés sont devenus de vrais gens de gauche - ou gauche d’ouverture -. Ils sont devenus sarkozystes.

Les jeunes auraient tout intérêt à prendre exemple sur eux dans un contexte de crise. Courageuse et douloureuse épreuve qu’ils s’infligent au quotidien. Soutenir la droite pour résoudre leurs complexes soixante-huitards : maintenant que toute leur génération grouillante de baby-boomers a asséché le système social, qui va payer leurs retraites ? Qui va s’assurer que ces myriades de vieux pourront profiter de leurs derniers jours sans en foutre une rame ? Qui va supporter les déficits abyssaux qu’ils ont creusé toute leur vie durant, à insérer laborieusement leurs petits bulletins de vote dans toutes les fentes de la République ?

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En mai 68, Marianne s’enfilait des acides, et pas du mauvais shit de table

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En mai 68, Marianne s’enfilait des acides, et pas du mauvais shit de table

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En mai 68, Marianne s’enfilait des acides, et pas du mauvais shit de table

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En mai 68, Marianne s’enfilait des acides, et pas du mauvais shit de table

Et bien le jeune. Rien de plus naturel. Après tout, le vieux a bien bossé pour que le jeune puisse remplir sa couche de merde, ce qui justifie qu’il lui demande de travailler plus. Ça s’appelle la justice sociale. Et comme le jeune est mou comme un poulpe à cause de tout le shit de table qu’il s’envoie, on peut lui marcher sur la gueule !

Mais enfin le jeune ne doit pas perdre espoir. Certes il n’aura pas eu le droit d’être aussi con que ses aînés, mais s’il sait s’adapter au monde multipolaire qui l’entoure, il peut encore s’en sortir. Pour les plus chanceux, un emploi dans un établissement de restauration américain leur permettra de réussir comme manager et de gagner des salaires indécents.

Pour les assistés les moins chanceux, le gouvernement offre deux sorties honorables :

  • accepter une offre raisonnable d’emploi, comme par exemple pute sur un trottoir de Bogota pour 60 euros par mois ;
  • devenir apprenti et recycler son master dans une filiale soudure sur plaques.

La fonction publique, c’est même pas la peine d’essayer.