Le mardi 12 mai à partir de 22h50, Arte proposera à ses
téléspectateurs "R.A.S. Nucléaire, rien à signaler", un documentaire de 58 minutes d'Alain de Halleux coproduit par Arte France, Crescendo Films, Iota Production, RTBF, Lichtpunt ainsi que Le
Centre de l’Audiovisuel à Bruxelles.
Pour ou contre le nucléaire ? Et si la question était ailleurs ? Ce documentaire nous apportera un témoignage essentiel qui manque au débat, celui des ouvriers du nucléaire, qui tiennent entre
leurs mains notre sécurité et qui sortent ainsi de l’ombre pour dresser un tableau inquiétant de leurs conditions de travail et de sécurité.
Parmi ces ouvriers, les « jumpers » qui sont chargés d’entrer à l’intérieur du générateur de vapeur pour obturer les tuyaux qui le relie au réacteur nucléaire. Séjour maximum autorisé : 1 mn
30 à 2 mn, sous peine de surdosage radioactif ! Ils font partie de la masse des ouvriers intérimaires et sous-payés, chargés de maintenance dans les centrales nucléaires (décontamineurs,
mécaniciens, contrôleurs…).
Des travailleurs qui, avec ce film, sortent pour la première fois du silence pour dresser un tableau inquiétant d’un des fleurons de l’économie européenne. Depuis la libéralisation des marchés et
la privatisation des groupes énergétiques, les conditions de travail semblent en effet se dégrader, au mépris de la santé des ouvriers et de la sécurité. Au nom de la rentabilité à tout prix,
EDF/GDF-Suez, Areva et les autres groupes recourent de plus en plus à la sous-traitance, rognent sur les effectifs et la maintenance, font pression sur les employés...
Une enquête édifiante qui risque de faire beaucoup de bruit.
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