Magazine Culture

Harry Potter vs Edward Cullen

Par Ra7or

L’été qui revient, les livres qui fleurissent sur les bancs publics, les perles de Lévy et Musso réinvestissent la plage. Une grande amie me disait récemment : « - C’est dommage que tu ne lises que de la merde, tu apprendrais tellement plus en te concentrant sur de vrais auteurs ».

OK, on va parler de vrais livres alors, mais de livres pour puceaux. Comme si Harry Potter faisait un match de boxe contre Edward Cullen. Le match tout en spoilers pour vous, ici et pas ailleurs. Fille légèrement vêtue qui passe avec une pancarte pour annoncer le début du combat. Ding ding !
Round 1/ Google : 111 millions de résultat pour l’ado-sorcier d’Hogwarts ,  seulement 5457000 pour le vampire centenaire. La valeur n’attend pas le nombre des années. Non à l’emploi des séniors ! Vainqueur HP.

Round 2/ Le sport : Cullen n’en rame pas une, à part une mémorable partie de base-ball. Seul intérêt du film à ce propos. Un peu mou du genou le vampire ? A sa décharge il doit se traîner Mercredi Addams sur le dos pour grimper aux arbres. Ca fatigue, vous ne pensez pas ? Harry, lui, participe à des activités extrascolaires avec ses amis. Il joue au Quidditch, un sport de sorcier ultra-fun entre hand et polo dont les règles sont plutôt complexes. C’est un des fils rouges de la saga HP, JK en fait une date-clé de l’année scolaire. Ah, ça se joue sur les balais magiques, bien sûr. Avantage visuel au suceur de sang, la séquence est incroyable.

Round 3/ L’argent : Harry Potter possède des coffres-forts chez Gringotts, la banque détenue par les Gobelins. Un héritier cool qui ne se sert pas de son argent pour se payer des filles au Pink. On valide. A travers le siècle le jeune Cullen a amassé de la maille aussi, mais il n’en fait pas étalage. Des héros assez peu bling-bling en somme. Match nul.

Round 4/ La meuf : Bella Swan la dépressive blanche aspirine « ahhhhhhhh, comment je vais mourir ? Peu me chaut tant que c’est pour Edward ». Youpi la joie. Si tu l’assieds à côté d’une fleur, la fleur elle meurt. Tu la fais discuter avec un unijambiste, il se barre en courant tellement elle est chiante. Cho Chang, Hermione ? HP a des filles dans sa vie, l’une attrapeuse pour Ravenclaw, mais it’s complicated, l’autre mange-boules en classe, mais ça se termine bien. Verdict : on juge aussi un mec sur la fille à son bras. Dommage Edward. Harry wins.

Round 5/ Le wingman : Edward est un solitaire, ah, l’âme torturée, ah c’est un incompris. Génial, on kiffe Baudelaire et on boit de l’absinthe dans les catacombes. Quand il est séparé de sa douce il ne sort pas au Showcase, il se roule en boule et réfléchit à un moyen de mourir. Harry fait des virées nocturnes sous cape invisible avec son pote Ron qui est roux. Si ça c’est pas un signe de générosité de la part d’Harry, je ne vois pas ce qu’il vous faut.  Entre un asocial et un gay refoulé, match nul. Losers !

Round 6/ La voiture : Ed est Américain mais roule en Volvo et fait des dérapages. Cool. Harry vole. Broomstick ! Méga cool ! Manque de bol il ne choppe pas davantage, dans la mesure où les filles de son monde manie comme lui le balai magique. En même temps pour des filles, maîtriser le balai c’est inné. Bon pour Harry.

Round 7/ Le club : Le Chaudron Baveur, la Tête de sanglier, les Trois Balais. Pas de quoi pécho grand-chose. Edward Cullen écoute Debussy, il n’est pas du genre à s’acheter des sucettes en boîte. Dans un passé proche, ils auraient tous regardé la Trilogie sur M6 avant d’aller se coucher. Match plus que nul.

Round 8/ Education : Harry Scarface Ribéry va à Hogwarts, une école de sorcier. Il a plein de matières sympa à découvrir et à maîtriser. Ed l’épicier a déjà fait Harvard, ce qui lui confère un avantage dans le monde des Moldus. Match nul.

Round 9/ Les fans : les jours de sortie mondiale, c’était ruée vers les librairies, camping devant le Virgin pour HP. Je m’en souviens comme si j’avais mis un réveil à 6 heures du mat’ un jour pour le Half-Blood Prince. La saga Twilight, je devais être sur une autre planète mais je ne l’ai pas entendue buzzer autant. J’ai découvert les livres avec le film. Comme pour HP sauf qu’il en restait trois à sortir à l’époque. Banco pour Harry again.

Fille légèrement vêtue qui passe avec la pancarte 10.

Round 10/ Le potentiel bogossitude : Edward dans le livre possède un sourire à tomber, sa peau est sponso émail diamant. A l’écran il est beau gosse, bien qu’il ne soit pas incarné par l’acteur qu’avait choisi l’auteur. Harry part mal : cicatrice chelou en plein milieu du front, cheveux peu entretenus. Mais il a l’arme fatale. Les lunettes. Carton rouge à l’édition italienne, qui avait censuré les lunettes du sorcier sur les premiers tomes pour cause de “he wasn’t man enough”. Merde, on parle pas de Sliimy, là… Si on il porte des lunettes, c’est pour cacher l’intensité du regard dévastateur. Exemple : Cyclope dans X-Men. Comment Cullen tient-il encore debout ?

Round 11/ L’utilisation dans un but de séduction : l’amour ultime impossible, «the truest of true love », cibler une petite qui lit Twilight dans le métro est une bonne idée, elle veut souffrir. Y’a plus qu’à. La meuf Harry Potter est, d’expérience, plus cool, plus open à tout, et aussi plus âgée. La jeunesse vs la maturité, je ne me prononce pas. Teen vs Milf, c’est un vrai choix cornélien.

Round 12/ Leurs ennemis : parce qu’on juge un homme à ses amis mais surtout à ses ennemis. Les ennemis d’Ed, sans trop balancer à la fin du volume 1, c’est des vampires qui veulent amocher sa dépressive de meuf. Et par la suite on croise des chiens et d’autres vampires un peu plus puissants. Un récit à la construction DBZ, dès qu’un ennemi meurt, c’est la paix dix minutes avant qu’un nouveau méchant ne débarque. Harry Potter, lui, est traqué depuis sa naissance par le plus puissant de tous les bad guys, LORD KOSSITY VOLDEMORT, sorcier qui veut tout péter. C’est quand même plus intéressant, non ?

13 / Les acteurs : Daniel Radcliffe a tout compris : il profite de son statut de méga-star pour coucher avec des fans et leur mettre des coups de magic stick. Pas de bon point pour ça, on lui file directement le paquet d’images. Beau gosse. Robert Pattinson, lui, déclare passer des soirées dans son canapé. Larvesque le vampire. Tellement de fans n’attendent qu’un geste de sa part pour lui sucer autre chose que le sang. Expérience vs élégance, match nul. Je déconne : HP par KO.

Conclusion de l’arbitre du match : aujourd’hui vous pouvez encore draguer en parlant Harry Potter, mais ne ratez pas le train Twilight, car ses lectrices seront majeures dans quatre ans…


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Ra7or 7 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines