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La danse du centre

Publié le 17 septembre 2007 par Nico2312
Près de cinq mois après avoir été sacré 3e homme (place ô combien inutile) au soir du premier tour de la présidentielle et un peu plus de trois mois après avoir bu le bouillon lors des législatives qui ont vu les rats du Nouveau centre quitter le navire (qui prenait certes sérieusement l'eau) centriste en échange d'une poignée de lentilles UMP, que reste-t-il du MoDem et et de François
Bayrou ???
Une chose est certaine, le député béarnais n'a rien perdu de son sens critique envers Nicolas Sarkozy. Il affirme ainsi avoir "été frappé depuis longtemps que tous ses choix montrent - même si parfois je soupçonne qu'il ne s'en rend pas compte ou qu'il en minimise la portée - qu'il conduit la France non pas à la résistance contre ce modèle dominant, mais à l'alignement sur ce modèle dominant". Il a ensuite dénoncé "les signes multipliés au monde de l'argent, au Cac 40, aux milliardaires, à l'univers du Fouquet's, la peopolisation de la société, la vedettarisation de la politique", avant d'ironiser sur "la jubilation des hot dogs avec Bush père, Bush mère et Bush couple". Bref, comme souvent, au niveau critique de Nicolas Sarkozy, François Bayrou a été bien meilleur en trois phrases que le PS en cinq mois... faut dire qu'il est plus facile de se mettre d'accord tout seul comme c'est le cas au MoDem qu'au PS où 10 à 15 éléphants et/ou jeunes lions se prennent pour le chef.
Mais si critiquer c'est bien, avoir des élus des c'est mieux. C'est pourquoi en prévision des municipales, François Bayrou prépare psychologiquement ses troupes à des alliances en les
prévenant : "dans la plupart des cas, notre intention est d'avoir des listes indépendantes, mais il y a un certain nombre de cas où il y a des majorités sortantes qui marchent bien, alors nous dirons à ces majorités d'élargir les listes". En clair, le MoDem va quémander des places. Et ce ne sont pas les fanfaronnades du leader centriste qui y changeront quoi que ce soit. En effet, qui peut le prendre au sérieux quand il affirme qu'avant d'accepter d'intégrer des "listes d'alliance, de rassemblement, nous demanderons qu'on dépasse cet esprit de parti et qu'on s'impose l'exigence de représenter aussi les autres grands courants de la vie". François Bayrou a beau prêcher que "dans un ville où il y a un maire de gauche, il n'y a aucune raison que les gens de droite ne puissent pas aussi être représentés, être écoutés, et réciproquement", il ne fait aucun doute que c'est du côté du PS qu'il envoie des oeillades auxquelles d'ailleurs Solferino ne semble pas rester insensible. D'autant plus que l'habituelle force d'appoint sur la droite du PS, le PRG, dont le chef de bande, Jean-Michel Baylet, assure vouloir "desceller l'alliance un peu étouffante avec le PS" se prépare à se jeter dans les bras, de droite, du parti radical valoisien de Jean-Louis Borloo...
Pendant que le centre et la gauche se préparent à rejouer un remake du vrai/faux débat Royal Bayrou de l'entre deux tour de la présidentielle, Nicolas Sarkozy continue de crisper ses partenaires européens en s'en prenant à tous ceux, en l'occurrence la BCE, qui ont l'outrecuidance de ne pas penser comme lui. C'est vrai que vu les chiffres de la croissance française, il est le mieux placé pour donner des cours d'économie au reste de l'Union européenne...

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