L’inspecteur Banks et Annie Cabbot sont entraînés dans les méandres d’une vieille affaire resurgie d’un lointain passé. Plus qu’une intrigue, ce sont une ambiance, des peintures, des portraits et des méandres psychologiques que Peter Robinson nous invite à dénouer. Oui, on aime Robinson pour l’atmosphère de son écriture. Bien sûr il y a une enquête qui piétine, bien sûr il y a des meurtres sordides, bien sûr il y a des rebondissements mais ce n’est pas ce que l’on garde la dernière de couverture refermée. On est marqué par la dureté du quotidien, par celle des sentiments des protagonistes, des histoires refoulées par dessus lesquels les deux héros doivent passer afin d'accomplir ce qui doit être. Car la voilà la morale de cette fable policière. On a tous des concessions à faire pour avancer dans la vie. Cela suffit à faire de l’Amie du Diable un roman policier qui ne laisse pas indifférent. Pour ceux qui veulent en savoir un peu plus afin de se lancer, voici la base de l’intrigue.
D’un côté Alan Banks qui enquête sur l’affaire d’une étudiante violée et étranglée à la sortie d’un pub dans "le Labyrinthe", un vieux quartier composé de ruelles sombres à Eastvale, Yorkshire. De l’autre, Annie Cabbot se voit confier l’enquête Karen Drew, tétraplégique, retrouvée sur une falaise dominant la mer du Nord assise dans son fauteuil roulant, la gorge tranchée au scalpel…
Les 2 inspecteurs sont dès lors entraînés dans les méandres d’une vieille affaire ressurgie d’un lointain passé et on devine une histoire de vengeance, « l’amie du diable » est sans doute le suspect de ces meurtres. N’oublions pas des personnages atypiques : Jackman, une fière inspectrice noire, Gervaise, une commissaire exigeante, Templeton, le faux mauvais détective et les nombreux « braves gens » tour à tour suspects.
Un bon polar avec juste ce qu’il faut de psychologie.
L’Amie du Diable
Peter Robinson
Ed. Albin Michel - 18,53€
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