Il est temps de se réveiller, me dit-on. De remettre le voyage en route, de relancer le blog… Quoi ? les affaires reprennent ? L’événement du jour est pourtant anecdotique : Sarkoléon est au pouvoir depuis 100 jours mais ce n’est pas fini, loin s’en faut. L’actualité, c’est que nous avons un été pourri et que la France file sur son erre comme une belle endormie en attendant des temps meilleurs.
Et pourtant, l’ensommeillée aurait des tas de raisons de tressaillir dans son sommeil. C’est dans cette France-là que des enfants tombent des balcons parce que le pouvoir fait jouer à la police le même rôle que sous le gouvernement de Vichy. Le problème des sans-papiers n’est pas nouveau mais le consensus semble s’être fait sur ce propos tronqué de Michel Rocard : “La France ne peut accueillir toute la misère du monde…” Qui se soucie aujourd’hui de la suite : “… mais elle doit savoir en prendre fidèlement sa part.” ?
C’est dans cette France-là aussi que des barbares - intégristes primaires ou crétins sectaires - répandent du mazout sur les livres. Ca se passait à Lagrasse, au Banquet du livre où j’avais eu le bonheur de m’attabler par deux fois, et le thème de la “Nuit sexuelle” en hommage au livre de Pascal Quignard a faili donner lieu à un autodafé de sinistre mémoire… Qui s’en est soucié ? Bien peu d’échos dans les journaux mais heureusement quelques blogs vigilants s’en sont émus. Mais je viens juste de recevoir des informations de la part des éditions Verdier.
Juste deux signes symptomatiques. Qui devraient pousser à l’éveil, non ?
Côté Parti socialiste, on dort aussi. En tout cas, on n’entend rien sinon quelques petits cris indignés, oubliés sitôt que diffusés (Hollande a parlé devant les médias, l’autre jour). La machinerie solférinesque va bientôt se remettre en route pour s’auto-commémorer à son université d’été de La Rochelle, comme tous les ans. On y rénovera le parti comme on changerait des tapisseries fanées, puisque tout le monde est désormais “rénovateur” au PS… C’est Solférino qui l’a dit !
A Melle, on relance les moteurs du barnum médiatique pour une Fête de la Rose destinée à remettre en jeu celle que Première Fed’ considère comme “leader légitime du PS”. Silence dans les rangs et défense de rigoler. Ils semblent tout de même avoir du mal à faire repartir la machine, mes camarades ségolénophiles, puisque ça fait au moins quatre fois que je reçois des mails appelant “des bras” à se mobiliser pour assurer la logistique et l’applaudimètre de l’événement. Je suis sympa, je relaie l’appel, j’étais pas obligé. Donc, si vous avez envie, contactez la fédé du PS des Deux-Sèvres, on vous engagera ! Je n’irai pas à Melle puique j’ai mieux à faire et, de toutes façons, je n’en avais nulle envie.
On m’interpelle donc : qu’est-ce que tu fous, Fraise ? Je prépare le conseil des ministres du gouvernement de la blogosphère. C’est samedi 25 août à Coulon (cf notes ci-après).
Et je réfléchis à une orientation différente de ce blog : chroniquer le PS de l’intérieur est un sport dont on se lasse, passé la phase de découverte du phénomène. Et je suis désormais beaucoup plus attaché au fait de tenir un blog - à tous les échanges qu’il permet ainsi qu’à sa force de témoignage - qu’à ce qui fut jusqu’à présent le principal “fond de commerce” de ce blog.
Les blogs - j’entends les blogs d’individus libres - sont désormais un mode d’expression et une force démocratique d’interpellation et d’information. Un lieu et un mode de création et d’expression aussi. Je ne suis pas atteint par la blogolassitude que diagnostiquait Fugues et Fougue, mais j’ai envie de changer de sujet… tant ce sujet-là, le PS, ne me donne actuellement plus guère de motifs de m’intéresser à lui…
On en reparle samedi !