Et j'ai souri...
Déjà, parce que cette période me semble terriblement loin alors qu'elle remonte à un petit plus de deux ans. Mais, en deux années, tellement de choses sont arrivées, tellement d'autres ne se sont pas passées que j'ai l'impression d'avoir vécu dix existences entre temps.
A l'époque, je n'aurais jamais pensé que deux années plus tard, je serais encore seule, avec ma fille. Je pensais que je rencontrerais quelqu'un avec qui nous aurions les mêmes attentes, avec qui nous tomberions amoureux et avec qui je construirais quelque chose aujourd'hui. Je ne compte plus les "Bah, de toute façon, tu rencontreras vite quelqu'un, j'en suis sûr(e)... et tu mérites bien mieux que le père de MiniBri"... Quelles conclusions dois-je en tirer ? Que je ne mérite pas mieux qu'un homme instable, infidèle, menteur et qui ne sait pas ce qu'il veut (et j'en passe !) ? Si oui, je préfère mille fois être seule... Si non... où sont les hommes ?
Certes, entre temps, j'ai vécu d'autres choses : des histoires auxquelles j'ai crues, à tort... d'autres que j'aurais mieux fait d'éviter... Sans avoir été amoureuse depuis, je sais que j'ai senti mon coeur battre, que j'ai connu cette excitation de retrouver quelqu'un, que je me suis sentie bien au creux des bras de certains... mais, je n'ai jamais pu affirmer que j'étais à nouveau amoureuse...
En relisant cet échange de mails entre Daniel Cleaver et moi, je me suis rendue compte que je ne lui en voulais plus. Je ne suis plus en colère après pour lui pour s'être joué de moi. Je n'ai plus de rancoeur par rapport à son attitude trop souvent proche de la goujaterie. Je ne ressens plus de peine. Non. Plus rien de négatif.
Au contraire. Je me suis souvenue de ces délicieux moments que nous avions passés. Je me suis rappelée de cette alchimie physique qui existait entre nous. J'ai pensé à tout ce qu'il avait pu m'apporter : grâce à lui, je m'étais à nouveau sentie désirable, je re découvrais la tendresse, je retrouvais l'excitation des premières fois, je faisais connaissance à nouveau avec des regards qui en disent long... Bref, grâce à lui, je me sentais à nouveau Femme...
Ne serait-ce que pour ça, je ne pouvais pas lui en vouloir éternellement. Certes, notre rupture a été dure à vivre mais aujourd'hui, je sais que c'était certainement une bonne chose : même si nous avions beaucoup de choses qui nous réunissaient, je suis tout à fait consciente, maintenant, des différences qui nous séparaient et qui, sur le long terme, nous auraient conduits à la même issue... et puis, c'est tout de même grâce à cette rupture que j'ai ouvert mon premier blog....
Cette douleur de la séparation appartient maintenant au passé. Lui aussi, il fait partie de mon passé, avec cette place particulière qui est la sienne. Et même si je n'aurais jamais pensé faire ça il y a deux ans, j'ai jeté ces mails à la poubelle... en pensant sincèrement que je ne pouvais que dire merci à mon Daniel Cleaver pour tout ce qu'il avait pu m'apporter.