Lire Balzac, bien sûr, est une preuve de goût. Particulièrement La peau de chagrin. Mais lire Balzac sur son Kindle, c'est carrément la classe internationale. Sauf que tout le monde n'en a pas les moyens ni même la possibilité.
Livre indisponible en version numérique...
Ainsi, Tim Farrant s'est fendu d'un ouvrage sur le sieur Balzac et son oeuvre, dont le coût est relativement exorbitant : 299 $. Bon. Admettons, voilà peut-être une oeuvre puissante et qui vaut son pesant de cacahuètes. Mais Amazon ne peut pas le proposer en version numérique, au risque de perdre des clients. Alors que faire ?
Proposer un lien qui permette d'avertir l'éditeur du livre que des clients potentiels aimeraient se procurer l'ouvrage en version ebook et de la sorte exercer une certaine pression sur la maison qui détient les droits. Accessoirement, cela ne risque pas de faire chuter considérablement le prix du livre, mais enfin...
Certes, cette méthode est en cours depuis un bon moment maintenant, mais Marc-André Fournier qui nous la repointe du doigt fait bien.
Nous le signalons à l'éditeur
En outre, si l'on clique sur le fameux lien, on est renvoyé sur une page de remerciement du cybermarchand : « Notre objectif est de rendre disponible chaque titre pour le Kindle. Nous transmettrons votre demande à l'éditeur. » À compter de ce que notre clic s'est effectué depuis l'Europe, peu de chances qu'il soit pris en compte, le Kindle n'y étant pas distribué. Cependant, il pourrait servir dans une comptabilité peu scrupuleuse pour que la pression soit plus forte.
Voilà qui fait surtout écho à la politique de communication lancée auprès des éditeurs anglais, à qui Amazon reprochait un manque de stock nécessaire à ce que le Kindle débarque sur le territoire européen.
Numérisez, prenez de la peine, c'est le fonds qui manque le moins, dirait-on...