Magazine Médias

Brothers & Sisters débarque aujourd’hui sur TF1

Publié le 11 mai 2009 par Nick

Brothers & Sisters débarque enfin sur TF1, en ce lundi 11 mai, avec une programmation quotidienne, du lundi au vendredi à 17h25.

Selon moi, cette série familiale aurait mérité d’arriver beaucoup plus tôt en diffusion hertzienne (la 3ème saison vient quand même de s’achever pas plus tard qu’ hier aux Etats-Unis). Et très franchement, une diffusion en première partie de soirée n’aurait rien eu d’inapproprié il y a un an ou deux (un peu moins maintenant vu les 63 épisodes de retard).

Pourquoi ? Parce qu’à mes yeux, les ingrédients de B&S semblent assez bien correspondre à ce que recherche TF1 : sans être culcul ni fadasse, le drama s’adresse à un large public, tous les âges y sont représentés, de la matriarche Nora Walker (interprétée par l’excellente Sally Field, couronnée pour ce rôle par un Emmy de la meilleure actrice dans une série dramatique  en 2007) et son frère Saul (Ron Rifkin, Alias), jusqu’aux enfants de Sarah (Rachel Griffiths, Six Feet Under), la violence est inexistante, les scènes de sexe demeurent édulcorées comme dans tout bonne série de network US.

Bref, pas de quoi faire peur à la ménagère et ses rejetons, ce qui d’ailleurs se vérifie avec la diffusion en journée (même si on peut trouver des contre exemples à l’image de certaines séries policière diffusées l’après-midi… et censurées du même coup).

Mais pour prétendre à la première partie de soirée, encore faut-il être suffisamment attractif. Et Brothers & Sisters l’est assurément. D’abord, avec sa prestigieuse distribution, composée des trois déjà cités mais aussi de Calista Flockhart, LA Ally McBeal en personne, de Patricia Wettig (Thirtysomething, Alias), et plus tard de Rob Lowe (A la Maison Blanche) et de la douce Emily VanCamp (Everwood).

Ensuite, ceux qui ont déjà vu la série peuvent témoigner de la véritable alchimie ressentie entre les différents membres de la famille Walker : B&S ne fait pas qu’aligner des noms sur le papier, ils les utilisent à bon escient, au point qu’on finit très vite par oublier que Flockhart a joué à une époque une avocate en mal d’amour ou que Rifkin incarnait un méchant dans Alias.

Globalement, la série parvient à tirer son épingle du jeu aussi bien dans le registre dramatique que dans celui de la comédie comme le prouvent les fameux repas de famille et les nombreuses scènes par téléphones interposés, véritables marques de fabrique du show.

Enfin, B&S est capable d’aborder de nombreux thèmes avec intelligence : la drogue, l’alcool, la politique, l’homosexualité, le mariage, etc. Le public américain ne s’est y est pas trompé : la série ne réalise pas des scores d’audiences aussi élevés que Desperate Housewives ou Grey’s Anatomy, mais elle est devenue une véritable valeur sûre de ABC, au point qu’on évoquait il n’y a pas si longtemps un possible changement de case après avoir bénéficié pendant trois ans de la locomotive des “wives”.

Il reste donc à espérer que la série réussisse à trouver son public sur TF1. Si j’avais l’occasion d’évoquer le cas Brothers & Sisters avec des collègues peu convaincus autour d’une fontaine d’eau, je leur conseillerai de ne pas forcément se fier aux 5-6 premiers épisodes où la série se cherche un peu -et quoi d’anormal ?- et d’investir sur un magnétoscope numérique si ce n’est pas déjà fait pour profiter au mieux de ce petit bijou.

Maintenant, j’ai beau être optimiste, je crains, comme Tao (de critikseries.com) que B&S ne fasse pas long feu sur TF1. Allez savoir pourquoi…


Retour à La Une de Logo Paperblog