L'HADOPI sera soumise au vote solennel de l'Assemblée nationale ce mardi 12 mai. En plein « Hadopigate », la pression est très forte sur les députés. Quelques jours après la condamnation du texte par le Parlement européen pour la quatrième fois consécutive, il reste 24h pour appeler les députés et les convaincre de rejeter le texte.
Alors que l'Assemblée nationale s'apprête à voter mardi sur le projet de loi Création et Internet, les pressions exercées sur les opposants au texte vont croissant. Le licenciement d'un cadre de
TF1 ayant manifesté à sa députée son opposition au texte, véritable « Hadopigate » dans lequel Christine Albanel et son cabinet sont embourbés, n'est que l'ultime épisode d'une politique
d'intimidation. Nos élus ne sont pas à l'abri de ces pressions antidémocratiques.
Ainsi, alors que le Parlement européen exprimait mercredi 6 mai, pour la quatrième fois consécutive et à 88% des suffrages exprimés, son attachement à l'amendement Bono/Cohn-Bendit/Roithova, M.
Copé dénonçait quant à lui une « manip' » des députés socialistes français3. Aux dires de M. Copé, nos eurodéputés, élus au suffrage universel, ne pourraient désormais plus voter librement contre
la riposte graduée sans être, eux aussi, l'objet d'une manipulation4. Face à un tel mépris et un tel déni de démocratie, il revient à tous les citoyens de soutenir leurs députés pour leur
permettre de courageusement affirmer leur opposition à cette loi coûteuse, inepte, inapplicable et dangereuse.
La Quadrature du Net invite ses soutiens à appeler leurs députés avant le mardi 12 mai, 15h30, pour les inciter à voter contre la loi HADOPI afin de suivre l'avis du Parlement européen qui
réaffirme « qu'aucune restriction ne peut être imposée aux droits et libertés fondamentales des utilisateurs [d'Internet] sans décision préalable des autorités judiciaires ».
« Le vote de ceux qui approuveront explicitement ce projet de loi ne pourra être interprété que comme une défiance vis-à-vis de l'Europe, des libertés et droits fondamentaux des citoyens et de la
séparation des pouvoirs. » conclut sans appel Gérald Sédrati-Dinet, analyste pour La Quadrature du Net.
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