Au bout du fil, la voix tremble de joie. « C'est le plus beau jour de ma vie », me confie Khoramshahi, l'avocat de Roxana Saberi.
Cet après-midi, 14 heures, le verdict du procès en appel de sa cliente - qui s'était tenu hier, à huis clos - est tombé. La journaliste irano-américaine, dit-il, sera bientôt libérée. « Sa peine de huit ans de prison a été réduite à deux années avec sursis », explique-t-il. Pour l'heure, les raisons qui ont poussé le juge à revoir le verdict n'ont pas été précisées.
Roxana Saberi, dont nous avons suivi l'histoire sur ce blog, avait été arrêtée fin janvier à Téhéran. D'abord, avait-on dit, pour une histoire d'achat de bouteille de vin, un acte illicite en République islamique d'Iran où l'alcool est interdit. Il lui avait ensuite été reproché d'avoir travaillé sans carte de presse.
Et puis, en avril, une accusation beaucoup plus sévère était tombée, à l'issue de sa première audience : celle d'avoir fait de l'espionnage au profit de l'Amérique.
La jeune reporter de 32 ans s'était installée en Iran en 2003. Sa libération devrait pouvoir lui permettre de quitter le pays. Restent, néanmoins, les questions administratives, comme la récupération de son passeport iranien, lui permettant de se rendre à l'aéroport.