Plus il m'en parle, plus il relève des choses dans les médias (des petites phrases, autrement dit, petites par la taille et le talent) et plus je me surprends à penser que décidément, j'ai bien raison de me désintéresser (de plus en plus) de cet aspect-là de la politique.
En même temps, ça me dérange un poil aux entournures, sur le principe, car c'est pas bon de les laisser faire leurs affaires dans leurs coins puisque leurs affaires, à la base, devraient être les nôtres. Mais c'est sur le principe et bon. Les principes, hein, des fois, faut faire sans. Alors passons. Ne remuons pas la plaie dans le couteau.
J'en reviens du coup à mon collègue. Plus il me parle, donc, et plus je note, me fais l'observation, que les élections européennes se rapprochent sacrément et que c'est terriblement assourdissant, ce qu'il s'en dit. On ferait presque mieux, si on en avait l'énergie et le courage, de dresser la liste de tout ce qui n'a pas dit. Si encore nous le savions.
Ma conviction est néanmoins faite sur le sujet. Je n'irai pas voter. Pourtant, il m'en coûte. L'abstention, pour moi, reste un énorme aveu d'impuissance. Le constat statique et fermé d'une démocratie qui n'est plus. Mais je ne vais pas refaire ici le débat sur le vote blanc.