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Affaire Julia : dénouement d’un mensonge d’Etat

Publié le 11 mai 2009 par Ps76

julia ps76 76 Le député UMP Didier Julia qui avait défrayé la chronique au moment de la libération d’otages français en Irak (Chesnot et Malbrunot) a été blanchi des accusations “d’intelligence avec une puissance étrangère” ou encore “d’atteinte à la diplomatie française”, accusations portées par l’ancien Premier Ministre Raffarin (UMP) qui n’aurait pas été informé des actions de son député…

On assite là à une fin grandiose des jeux de la diplomatie, de ses réseaux, de ses tireurs de ficelles.

En 2004, le député UMP Didier Julia mène une mission parallèle à l’Etat pour obtenir la libération de deux otages français détenus en Irak. Les journalistes Christian Chesnot et Georges Malbrunot sont otages en Irak, et par télévision interposée, la polémique enfle sur l’intervention auprès des ravisseurs du député de la République et de deux de ses collaborateurs, Philippe Brett et Philippe Evanno.

Cette “polémique” rebondit aussi lorsque Florence Aubenas, nouvelle otage en Irak, lance un appel direct à Julia pour qu’il intervienne pour la libérer. Ce serait d’ailleurs ses ravisseurs qui auraient imaginé ce scénario d’après Mme Aubenas.

Les juges antiterroristes Marc Trevidic et Marie-Antoinette Houyvetau vont prendre en main l’affaire dite des « Pieds Nickelés » et remonter à l’époque où - c’est encore le cas aujourd’hui avec les mêmes - le tout UMP règnait : ministres, députés, conseillers du gouvernement et président de la République, (Chirac), tous avaient, la main sur le coeur, condamné le trio, dénoncé sa nuisibilité et nié toute implication avec les pouvoirs publics.

Mieux. Raffarin, la naïveté “attitude”, a même déposé une plainte en ces termes : « Intelligence avec une puissance ou une organisation étrangère ou avec ses agents de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation, notamment à sa diplomatie et à la sauvegarde de sa population. »

Plus grave, tu meurs.

Nos deux juges antiterroristes font leur boulot et vérifient factures téléphoniques et liaisons des trois hommes. Simple. Presque trop…

Conclusion, ils estiment qu’ils ont agi en lien direct avec les autorités françaises et non pas en francs tireurs. L’ordonnance de non lieu est on ne peut plus claire : « L’examen des appels téléphoniques passés et reçus par les deux hommes [Philippe Brett et Philippe Evanno, ndlr] atteste que le premier, ancien nageur de combat devenu lobbyiste pro-irakien, eut de nombreuses communications avec les ministères de la Défense et de l’Intérieur entre septembre et décembre 2004, et que le second, professeur d’histoire et ancien des « réseaux Foccart », eut même plusieurs contacts directs avec l’Elysée [donc avec Chirac].

Julia lui, estime avoir régulièrement informé le cabinet du président Chirac [donc Chirac lui-même], de même que “par information “avec les ministères de la Défense et de l’Intérieur”, on comprend que ces cabinets ont été tenus au courant donc leur Ministres aussi c’est-à-dire Alliot-Marie et De Villepin…

Julia a donc bénéficié de l’appui d’autorités françaises (visas, séjour à Damas avec chambres d’hôtel réservées par l’ambassade de France, déplacements avec des véhicules du Quai d’Orsay et de la DGSE).

Certe, la France est coutumière des réseaux parallèles (émissaires, négociateurs, lobbyistes…) mais là, un “secret d’Etat” semble avoir vu le jour.

Ce dénouement réhabilite d’une part un homme “lâché” un temps et donné à la vindicte populaire, dont l’action est une chose mais qui peut au moins se prévaloir de ne pas avoir porté atteinte à l’intérêt national.

Il insinue, d’autre part, que  le poison de la connivence chiraquienne coule donc encore dans les allées de la République… puisque la Droite y règne en maître…

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