La journaliste Roxana Saberi est jugée en appel ce dimanche 10 mai. Journaliste de 31 ans dont nous avions parlé dans un précédent billet, avait été condamnée à 8 ans de prison pour espionnage, un prétexte fallacieux pour la faire taire.
Le premier procès s’était tenu à huis clos et la journaliste a dit ensuite à son père, Reza Saberi, avoir fait de faux aveux en échange d’une promesse, non tenue, de libération rapide. Elle a alors entamée une grève de la faim, dont son père a dit mardi dernier qu’elle venait de l’arrêter.
Mauvais signe pour la bonne tenue du procès et l’impartialité des juges M. Saberi n’a pas été admis dans la salle du tribunal dimanche. le procès en appel se tient donc lui aussi à huis-clos sans possibilité pour la presse iranienne ou internationale de relater le procès.
Le porte-parole du pouvoir judiciaire Ali Reza Jamshidi a dit samedi qu’il “n’était pas clair si un verdict serait rendu” immédiatement. Il s’est dit “convaincu que le jugement sera équitable et juste“, en remarquant que “la cour d’appel compte trois juges et qu’on porte une plus grande attention et précision” au dossier à l’étude.
Après le tollé soulevé par le premier verdict rendu après une demi-journée d’audiences, la justice iranienne semble vouloir se racheter une conduite notamment en réduisant la peine et en allongeant les délibérations.
Des signes bien faibles qui ne font malheureusement pas douter de la nouvelle condamnation de la journaliste en raison de son travail d’investigation.