Le CHU appelle à la vigilance

Après avoir pris en charge un des sept cas français avérés de grippe A, des spécialistes du CHU de Bordeaux font le point sur la pandémie Vigilant mais loin d'être alarmé, le personnel du CHU répond aux questions du grand public.
* Dispositif technique
Le centre dispose de quatre chambres d'isolement à pression négative - les risques de contamination étant évités via un sas - et, au cas où, de deux autres en réanimation. Selon l'afflux de personnes touchées, une partie du service peut être fermé puis une aile voire un étage.
* Gestion de crise
"Il n'y a pas d'effet de panique. L'épidémie ne paraît pas prendre une grande ampleur", souligne le professeur Fleury, chef de service de virologie. "Nous gérons selon nos moyens", précise pour sa part le professeur Dupon, chef de service des maladies infectieuses où sont admis les cas suspects de grippe porcine.
* Confirmations
Au niveau des prélèvements, les confirmations des résultats ne prendront dans le futur que quelques heures (entre 4 et 12) contre plusieurs jours jusqu'ici. Une rapidité qui va entraîner mécaniquement l'augmentation des cas confirmés, ce qui ne signifie pas que la pandémie ira plus vite.
* Tamiflu
"Il existe une confusion autour du Tamiflu, présenté comme le remède miracle alors que 50% des souches d'Europe de l'Ouest sont résistantes", rappelle le professeur Dupin qui préconise plutôt de se faire vacciner contre la grippe saisonnière.
* Précautions
Les médecins invitent à appeler le 15 en cas de doute ou le numéro vert du site du ministère de la Santé.
* Les risques
La mondialisation favorise la vitesse de transmission des maladies, selon le professeur Fleury. "D'autre part, le virus peut muter et une deuxième vague se déclencher. Cela dit, le pourcentage de décès est faible et les pathologies non graves".