Sur la ligne blanche

Cinquante ans après Le Havre, un club de D2 a donc remporté la Coupe de France. Bravo à Guingamp, auteur d'une très belle campagne avec notamment un beau succès en demi-finale, à dix contre onze sur le terrain de Toulouse.

Un épisode de plus dans la belle histoire de cette compétition qui a offert au fil des années de magnifiques aventures. J'en profite pour faire un peu de pub pour un livre des éditions L'Equipe paru l'an dernier. J'ai eu la chance d'avoir plusieurs chapitres de cet ouvrage à écrire ce qui m'a permis de me plonger dans les vieux journaux. Un exercice que j'adore car c'est l'occasion de se rendre compte de l'évolution des différentes disciplines, de leur intérêt auprès des lecteurs ou encore de percevoir les changements dans la façon de traiter l'information. Bref, si vous aimez les belles histoires de sport, en toute objectivité, je vous recommande ce gros livre sur la Coupe.

...................................

Le sport nous offre de magnifiques émotions. Mais il peut aussi parfois sombrer dans des travers peu glorieux. Deux exemples ces derniers jours. Je commence par l'attitude de Didier Drogba et de Michael Ballack, les deux joueurs de Chelsea, lors de la demi-finale de la Ligue des champions. Je veux bien entendre que la pression est énorme que la déception est immense et que la frustration est infinie mais l'attitude de ces deux joueurs est tout simplement inadmissible. Ok, l'arbitre fut particulièrement mauvais, omettant de siffler au moins un penalty pour les Anglais (les deux autres cas litigieux sont moins évidents que la main de Piqué). Mais M. Drogba, maître dans l'art du plongeon et de la simulation, oublie certainement que lui aussi a été mauvais en manquant son face à face avec le gardien espagnol, occasion qui aurait permis à Chelsea de se qualifier. Il oublie aussi que Barcelone aurait dû bénéficier d'un penalty au match aller qui aurait sans doute changé beaucoup de choses. Il oublie qu'Abidal n'aurait pas dû être expulsé, Anelka se faisant une Ravanelli. Un peu facile donc de tout mettre sur le dos de l'arbitre. La déception ne doit pas tout excuser. Il ne faudra pas venir pleurer ensuite de voir des gosses insulter les arbitres et les menacer. Il y a malheureusement bien longtemps que toutes ces pseudos stars ont oublié leur devoir d'exemplarité. J'espère que l'UEFA va sévèrement sanctionner ces attitudes et suspendre tous ces excités.

Et puis il y a aussi nos deux compères du rail, le cycliste belge Tom Boonen et notre tennisman français Richard Gasquet. Ces deux messieurs se sont fait chopés avec des traces de cocaïne dans les urines. Pas bien ! Les deux cas semblent pourtant différents. Boonen, récent vainqueur de Paris-Roubaix, a reconnu tout de suite sa faute. "Je sais que j'ai besoin d'aide pour sortir de là, dit-il. Je suis abattu." Sous la menace de trois ans de prison (il avait pris trois ans avec sursis après avoir été chopé une première fois), sa carrière est peut-être finie. Immense talent, Boonen est malade, dépendant pour ne pas avoir su résister aux tentations d'une jet-set dévastatrice.  

La carrière de Gasquet est elle un immense gâchis. De l'avis général, ce mec est sans doute l'un si ce n'est le plus talentueux de tous les joueurs du circuit. Hélas, au haut niveau, le talent ne suffit pas. Il faut aussi un mental. Et là, ça bugge. Visiblement Gasquet n'a pas été livré. Des blessures récurrentes, des ampoules (un comble pour un tennisman) et un mental de chips. Et le voilà donc désormais avec une affaire de coke en stock. Evidemment, il ne comprend pas et ne peut imaginer qu'une "contamination extérieure". C'est la version "pudique" car l'explication annoncée en "off" serait un gros patin roulé à une nana dans une boîte, lors d'une soirée à Miami, notamment avec Sinclair. C'est fou l'imagination qu'ils peuvent tous avoir pour expliquer leurs contrôles positifs... En attendant, il risque deux ans de suspension. Même s'il n'a que 22 ans, ça fait désordre ! Décidément entre ceux qui perdent au mieux au deuxième tour et notre Gasquet qui joue avec les lignes, nos soi-disant "nouveaux Mousquetaires" ressemblent davantage à des coups d'épée dans l'eau qu'à de fines lames...
Je préfère donc finir ce chapitre par une note positive. Plus ça va, plus j'apprécie Rafael Nadal. Hier, dans L'Equipe, Nadal critiquait le choix d'un court de terre battue bleue. Ce court, c'est à Madrid qu'il a été créé. On pourrait penser que l'Espagnol ferait du politiquement correct pour le tournoi organisé par sa fédération. Il en est loin : "Je suis contre cette idée, déclare-t-il. (...) Le tennis ce n'est pas du show-business. C'est aussi une tradition. Or, l'histoire dit que la terre est rouge. Dans le monde du sport, il y a des symboles qui valent la peine d'être conservés". Enfin, quand on lui demande si Madrid pourrait un jour devenir un tournoi du grand chelem (à la place de Roland-Garros), là encore Nadal ne prend pas spécialement partie pour son pays. "Ici, c'est un grand tournoi, mais il y a quatre tournois du Grand Chelem et pas cinq". Perso, je trouve que ce mec, qui n'a faut-il le rappeler que 22 ans, en plus d'être un sacré joueur (36 titres dont 15 Masters Series, et 6 titres du Grand Chelem), c'est aussi la classe. Federer, Nadal, même respect.

............................................

En vrac

. Un dimanche passé à Saint-Germain-en-Laye pour y voir du hockey sur gazon est toujours un bon dimanche. La règle a une nouvelle fois été respectée ce dimanche avec le match au sommet entre Saint-Ger et Montrouge. La victoire des Yvelinois (2-1) dans un match très équilibré leur offre quasiment la première place de la phase régulière et donc le premier des deux billets français pour l'Euroligue. Après les garçons, les filles, largement en têt du championnat, ont elles été accrochées par des vaillantes Lilloises (1-1). Ce fut pour moi l'occasion de revoir avec plaisir la toujours aussi charmante Loulou, de retour sur les terrains après s'être mis le genou en vrille et auteur hier du but lillois. Bien content aussi d'avoir croisé les habituelles têtes saint-germanoises, MM. Sebleb, Christophe, Jérôme etc.

. Jean-Michel Aulas est à nouveau champion de France. Si si. Pour la troisième fois consécutive, Lyon est en effet devenu champion de France féminin avant même la fin de la saison. Entraînées par Farid Benstiti, un ancien joueur pro, les Lyonnaises se sont une fois de plus baladées avec pour le moment 18 victoires, 1 nul, 0 défaite, 91 buts marqués et 10 encaissés. Malheureusement, l'OL n'a pu aller au-delà des demi-finales de la Coupe d'Europe. La deuxième place européenne se joue entre Juvisy et Montpellier.

.............................................

Du ciné avec au programme de ces derniers jours "Good Morning England" et "Je l'aimais". Deux films très différents mais qui valent tous les deux le déplacement. L'histoire de Good Mornong England se situe dans les années 60 et évoque l'aventure d'une radio rock pirate qui émet d'un bateau dans la Mer du Nord. La bande originale est évidemment top mais ce n'est pas le seul atout du film. Sa distribution avec notamment Philipp Seymour Hoffmann,  (le chanteur has been dans Love Actually) et Rhys Ifans (le mec tordu de Coup de foudre à Nothing Hill) est une grande réussite. Nombreux clins d'oeil également à de grands films ("Le Jour le plus long",  "Titanic", "Le cercle des poètes disparus" etc). Vraiment un très bon moment.

Bon moment aussi quoique très différent avec "Je l'aimais" l'adaptation du livre d'Anna Gavalda. Pendant vingt minutes, j'ai d'abord redouté le pire en attendant que le film démarre. Et puis c'est venu. Exercice périlleux, les aller-retour entre le présent et le passé sont astucieusement traités par Zabou Breitman, la réalisatrice grâce à quelques "effets" qui rendent la mise en scène attrayante. Du côté du casting, Daniel Auteuil est toujours aussi bon.  Une évidence. Mention bien aussi pour Marie-Josée Croze, très belle actrice québécoise, notamment dans une scène en robe rouge à la fin du film.

...............................................

Une semaine à 13h30 d'entraînement qui commence à ressembler à quelque chose. Les sensations reviennent peu à peu dans les trois disciplines. Il y a encore pas mal de taf mais bon, on est sur le bon chemin. Prochain objectif : ne plus avoir mal au c.. sur le vélo ! Parce que là, c'est la galère. La semaine à venir devrait être plus légère, reportage de quatre jours à La Baule (pour du dada) oblige. Je devrais néanmoins pouvoir pas mal courir. Pas inutile puisque dans deux semaines ce sera déjà le Trail de 40 bornes de l'Oxygen Aventure, à Lioran, dans le Cantal.

Vendredi

Natation : 3000 m (200 nc ; 600 pull ; 200 1 bras/50 ; 200 Ratt ; 200 RMA ; 200 retours croisés ; 200 poings fermés ; 200 pull souple ; 800 nc)

Dimanche 

Vélo : 100 km en Chevreuse

Eh oui, les sorties commencent à s'allonger un peu avec davantage de bornes (la première de l'année à 100) et un peu plus de bosses (Les Loges, Château Fort, Boulay, Auffargis, 17 tournants, Port Royal, Homme mort).