Paru le 2009-05-10 12:52:00
France - Des scientifiques du Centre de recherche cardio-vasculaire de Paris ont mis au jour une méthode simple et économique pour prédire quelles sont les personnes présentant un risque accru de mort subite par crise cardiaque.
Les chercheurs ont suivi 7 746 agents de police, et ont observé que les hommes dont la fréquence cardiaque avait le plus augmenté lors d’un léger stress juste avant un test d’effort, présentaient deux fois plus de risque de succomber ultérieurement d’une crise cardiaque. Ainsi, au cours des 23 années de suivi en moyenne, 1 516 décès ont été enregistrés, dont 81 morts subites faisant suite à une crise cardiaque. Le risque de mort subite par arrêt cardiaque était d’autant plus important que l’augmentation de la fréquence cardiaque pendant le léger stress avait été forte.
Cette étude est la première à mettre en évidence cette association. « Et comme mesurer le pouls d’un patient est un acte simple et économique, cela pourrait permettre d’identifier les personnes à risque élevé », estiment les auteurs. « Les personnes ayant présenté une forte augmentation de leur fréquence cardiaque lors d’un stress léger pourraient bien être soumises à des examens complémentaires et des stratégies de prévention sur mesure pourraient leur être proposées, pour réduire la probabilité d’une affection cardiaque », explique Xavier Jouven, directeur de l'étude.
La mort subite par arrêt cardiaque est un problème de santé publique majeur avec 40 000 cas
par an en France. Dans les 27 pays de l’Union européenne, elle est la cause de 486 000 décès
environ sur une population de 497 millions de personnes.