Selle d'agneau basse-température & piquillo farci

Par Eric Bernardin


Ce plat suivait le millefeuille de courgettes. Là aussi, présentation des plus épurées. Afin de ne pas "salir" l'assiette, j'avais servi le jus de cuisson à part.
La selle a été désossée, aplatie, aromatisée (herbes, sel, poivre, olives séchées), puis roulée, ficelée et dorée à la cocotte sur toutes ses faces avec de l'huile d'olive. Mise de côté et remplacée par des oignons émincés qui n'arriveraient pas à cuire en basse température. Une fois cuits, je les ai mis avec la selle dans un sac à surgelé, et j'ai rajouté un d'eau, des tomates séchées, des olives, des baies de genièvre et des herbes de provence. J'ai bien fermé et mis à "cuire" 5 heures à 60°.
Ayant ouvert un bocal de piquillos pour l'entrée, j'ai décidé de l'achever le jour même. J'ai gardé 4 piquillos entiers (un par personne) pour la présentation et j'ai coupé les 3 qui restaient en brunoise. Je les ai ajoutés à une purée de pomme de terre (anciennes, cuites à la vapeur). Puis successivement : huile d'olive, ail, sel, poivre et un peu d'eau pour "détendre". J'en ai rempli mes piquillos et les ai enfournés une heure avant la fin de la cuisson. Afin qu'ils ne se déssèchent pas, je les ai couverts d'un film alimentaire.
L'avantage de cette cuisson, c'est que même si vous avez une heure de retard sur le planning de service, rien n'est trop cuit ou desséché ;o)

Nous avons bu le premier vin qui fut chroniqué dans ce blog (comme par hasard avec de l'agneau ... et des poivrons !) : l'As 2003 du Mas Conscience. Ca vin est toujours aussi magique et a ravi les invités. Nez sur les fruits noirs, le laurier, la réglisse. Bouche douce, veloutée, d'un fruité gourmande. Finale savoureuse si l'on prend la précaution de servir le vin à 15°.
Cela montre la capacité de garde des Languedoc, car le temps n'a aucune emprise le vin sur lui : il est comme au premier jour où on l'a découvert !

blog A boire et à manger   blog A boire et à manger  blog A boire et à manger