Ils sont élégants, séduisants et portent de jolis noms tels que “light” ou “allégés”. Ils prétendent réconcilier plaisir et corps sveltes, mais sans que personne n’y croie réellement.
Le fait est que les aliments “minceurs” ne semblent pas aussi efficaces qu’on aimerait le croire et restent bien plus chers que leur version plus “classique”.
Des appellations non réglementées
Le premier problème avec les termes “light” ou “léger“, c’est qu’ils ne répondent à aucune réglementation commerciale.
À partir du moment où un produit est un peu moins gras et/ou moins sucré qu’un autre, n’importe qui peut apposer le nom vendeur sur l’emballage.
L’appellation “allégé“, en revanche, est une valeur sûre. La teneur du produit en graisse et/ou sucre, ou encore sa valeur calorique, ne peut dépasser 25% du poids du produit de référence.
Le piège des aliments allégés
Ce que l’on reproche souvent aux aliments allégés, c’est d’abord le manque de saveur.
Pour corriger cette perte de goût, les industriels misent sur des éléments de substitution (ajout d’air, d’eau, de gélifiant ou d’édulcorant), qui permettront au produit de retrouver un semblant de texture ou de saveur.
Mais cette technique a évidemment ses faiblesses :
- Primo, le consommateur, rassuré par la mention “allégé”, se permet de manger en plus grande quantité.
- Secundo, il ne prend pas le même plaisir et compense par d’autres aliments.
- Tertio : en temps normal l’organisme arrive à satiété lorsque le taux de sucre ou de graisse absorbé est suffisant. Seulement, dans notre cas, l’organisme est perturbé et peut finir par décider lui aussi de compenser.
Les “Allégés en sucre”
Différentes méthodes sont utilisées pour “alléger” les produits.
- Soit, le produit est étiqueté “sans sucre ajouté” et, dans ce cas, il peut contenir des sucres naturels (c’est le cas pour la compote par exemple), mais aucun autre produit sucrant.
- Soit, il est étiqueté “sans sucre” et ne peut contenir plus de 0,5 g de sucre pour 100 g de matière. En revanche, le produit peut renfermer un autre produit sucrant.
- Le fructose (sucre contenu dans les fruits ou le miel) est parfois substitué au sucre classique car il est assimilé plus lentement et son pouvoir sucrant est bien supérieur. Mais il peut être moins digeste et pose les mêmes problèmes que le sucre classique en ce qui concerne le diabète.
- L’édulcorant, est une substance au pouvoir sucrant 200 à 400 fois supérieur au sucre classique. Elle offre le plaisir de la saveur sucrée sans la moindre calorie. Produit miracle ? Pas vraiment. Les édulcorants agissent sur le cerveau et lui font croire qu’il absorbe du sucre.
Le problème étant que l’organisme attend cette arrivée de sucre et le réclame à grands cris. Des études réalisées sur des rats montrent d’ailleurs que la consommation d’édulcorants augmente le risque de prendre du poids, car ils poussent à consommer davantage.
- Il faut également savoir que l’allégement en sucre est souvent compensé… par des graisses. C’est le cas du chocolat allégé qui contient plus de cacao et peut se révéler aussi calorique que le chocolat classique.
“Allégés en matières grasses”
Le lait demi-écrémé est un produit allégé parfaitement réussi. Mais qu’en est-il des autres aliments?
Le beurre, constitué à 82 % de matières grasses, n’en contient plus que 41 % à 62 % lorsqu’il est allégé. Il en va de même avec la crème fraîche qui passe de 30% de matière grasse à 15%.
Satisfaisant. À condition de ne pas en consommer le double !
Les ajouts de sucre
On retrouve souvent ce procédé au rayon des biscuits allégés. Certes, on enlève du gras mais on ajoute du sucre pour contrebalancer. Une seule solution : lire attentivement les étiquettes.
Éloignez les enfants
Lorsqu’on supprime la totalité des lipides dans un aliment, on supprime aussi les vitamines A, D, K et E, indispensables à l’organisme et à la croissance des enfants.
Oubliez donc les “allégés” pour vos bambins et privilégiez des produits sains, parfaitement intégrés à une alimentation équilibrée.
Verdict
Les produits light n’ont pas vraiment la côte et, pour cause : ils ne répondent pas aux attentes des Français.
En 2008, la consommation de produits allégés est descendue à 50% de ce qu’elle avait atteint lors de ses meilleures années. Une chute qui se fait de plus en plus ressentir depuis maintenant 3 ans.
Pour mieux manger, misez sur des produits nutritifs “simple”, légumes et fruits frais en tête, plutôt que sur des produits allégés, qui n’enlèvent du poids qu’à notre mauvaise conscience.