Avec elle seule, j’aurais pu vivre loin du monde. Jamais elle n’aurait, comme d’autres, pensé : il ne publie plus de livres, ou : il vieillit. Non. Mon fils, se serait-elle dit avec foi. Eh bien, moi, je t’envoie, les yeux ennoblis par toi, je t’envoie à travers les espaces et les silences, ce même acte de foi, et je te dis gravement : ma Maman.
Albert Cohen, Le Livre de ma mère. Gallimard, pages 105-106
....................................