Dylan is Dylan
Publié le 10 mai 2009 par Jeanyvessecheresse
Très franchement, si vous me posiez la question et je sais que vous mourrez d’envie de me la poser, je vous conseillerais de faire désormais l’économie d’aller voir Bob Dylan sur scène. Accroché à un clavier qui semble être un déambulateur géostationnaire, exposant le profil de son stetson à un public dont la présence semble très secondaire, le génie de Duluth n’est qu’un fantôme peu concerné porté par d’excellents requins de studio. Ma dernière expérience Dylanienne remonte maintenant à quelques années du côté de Saint-Etienne et je me suis juré ce soir là que l’on ne m’y reprendrait plus jamais. Si je décode bien les choses, même François Bon l’excellent biographe du Maître ose de temps à autre expliquer que son aveuglement n’est pas total en nous disant que Zimmerman sur scène c’est un peu la loterie. Il y a quelques semaines Bon indiquait d’ailleurs aux lecteurs du JDD que parmi les spectateurs de la dernière tournée française de Dylan il y avait les chanceux et les punis à savoir ceux qui étaient au show de Grenoble oubien à celui de Toulouse. La belle affaire. S’il faut maintenant parcourir de long en large l’Europe entière pour avoir le plaisir d’assister à un concert convenable, autant renoncer. C’est, vous l’avez compris ce que je vous invite à faire.
Pour ce qui concerne les albums convenons que le problème est de toute autre nature. Déjà en 1997 avec « Time out of mind » mais surtout en 2006 avec « Modern Times » Dylan avait sonné le rappel (et le réveil) des fans qui, comme moi, s’étaient permis depuis des lustres de laisser au dernier quarteron de la secte le plaisir d’apprécier un vieillard marmonner des textes sur une musique arthritique. Avec ce tout nouveau « Together Through life » même constatation que…