C'était il y a une vingtaine d'années. J'écoutais Philippe Meyer qui avait une émission sur France Musique - en plus de la chronique qu'il tenait sur France Inter - et le thème du jour était la délectation morose. Il illustrait celle-ci par des exemples, et l'un me frappa comme la foudre quand je l'entendis (appuyer ICI et revenir au texte en laissant la musique tourner).
Ces deux voix déchirées qui s'entrecroisent sont d'une tristesse absolue, et en même temps, on ressent une jubilation inouïe à les écouter tellement c'est beau, profond, sublime. Certainement l'un des sommets de l'histoire de la musique, particulièrement dans cette version de Gardiner qui a une trentaine d'années, mais n'a jamais été égalée depuis.
En cadeau bonus, une autre merveille illustrant à perfection cette délectation morose : le "qui est homo" du stabat Mater de Pergolese, dans la version Jacobs/Henning. Magnifique. C'est ICI.
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