Il est révélateur que les partis les plus européistes, qu'ils soient de gauche (Parti socialiste), du centre (MoDem), ou de droite (UMP), soient en haut, les autres en bas.
Le problème, quand on n'est ni européiste, ni souverainiste, mais occidentaliste, c'est-à-dire que l'on reconnaît à l'Union européenne un rôle de contrepoids aux États-Unis au sein du monde occidental, mais certainement pas sous la forme de technostructure bureaucratique qu'elle a prise depuis les années 1980-1990, et que l'on est attaché à l'idée de nation sans pour autant prôner l'isolement de chacune des nations occidentales, on ne se retrouve nulle part, dans cette grille non pertinente.
Liberté des individus et liberté des peuples
Seul, au plan européen, Libertas semble correspondre à mes options politiques. Il se pourraît que je vote pour ce parti pan-européen, non pour sa section française, formée de souverainistes notoires (Philippe de Villiers, Frédéric Nihous, Jérôme Rivière), mais pour la figure de Declan Ganley, occidentaliste, opposé à l'adhésion européenne de la Turquie (du moins selon ses dernières déclarations à ce sujet...), et libéral.
Libertas me semble articuler deux types de libertés que je juge essentielles : la liberté des individus (opposition à Hadopi ou à la Halde) et la liberté des peuples.
Pour un Republican party « à la française »
En France, si le premier type de liberté est le mieux défendu par des partis comme Alternative libérale ou le Parti libéral-démocrate, le second l'est par des formations de gauche ou de droite, comme le MRC et le MPF. Mais les premiers sont européistes et libertaires (en ne voyant pas, d'une part, l'incohérence entre les deux, ni le fait que la plupart des rares libéraux français sont conservateurs, et non libertariens), et les seconds sont souverainistes et anti-libéraux. Il y a la place en France pour un parti libéral et conservateur, qui se garde du souverainisme comme de l'européisme.
Un parti républicain sur le modèle de l'« Éléphant » américain, qui aurait vocation, sur le long terme, à supplanter à droite, puis refouler à la gauche de l'échiquier le parti social-démocrate qu'est l'UMP. C'est l'affaire d'une génération.
Roman Bernard
À mon tour de « taguer » Gabriel Bendayan, Franck Boizard, Le Chafouin, Didier Goux, Paul Guignard et Hank.