On se croirait dans un roman de science-fiction… D’après le blog d’ Emmanuel Berretta du Point, Patrick de Carolis aurait dévoilé en comité exécutif mercredi dernier le plan d’urgence en cas de pandémie de grippe A (la dernière appellation de la grippe porcine). Je vous laisse lire le contenu de ce plan… Hallucinant !
1. Grippe A, phase 5B
Si la ministre de la Santé Roselyne Bachelot déclenche la phase 5B, l’état de pandémie est déclaré. Les écoles ferment et les transports s’arrêtent. À France Télévisions, l’antenne doit être maintenue “en mode dégradé”. Pour faire tourner la boutique, seuls 1.000 salariés - sur les 11.000 - sont tenus de venir travailler. Le port du masque sur le lieu de travail devient obligatoire. Ces 1.000 collaborateurs seront sélectionnés selon deux critères : leur rôle indispensable et la proximité géographique de leur domicile avec le siège.
Le “mode dégradé” implique qu’aucune émission ne soit tournée en public. Le journal télévisé est maintenu. Les journalistes et techniciens envoyés sur le terrain sont équipés de combinaisons protectrices. Tous ces équipements de protection, dont 200.000 masques, sont d’ores et déjà achetés et stockés en banlieue parisienne dans un endroit tenu secret. Les équipements seront neufs de 7 jours. Les stocks permettent de tenir 90 jours, sachant que l’état de pandémie dure 120 jours d’après l’OMS.
2. Grippe A, phase 6
Si le gouvernement déclenche l’étape suivante, à savoir la phase 6, la circulation devient interdite en France. Les collaborateurs indispensables de France Télévisions échappent à cette mesure et seront munis de laissez-passer. Les mouvements au sein de l’entreprise doivent être réduits au minimum. Chacun sera doté dans son bureau de solutions hydro-alcoolisées de manière à pouvoir se laver les mains sans avoir à se déplacer aux toilettes.
À l’antenne, France 5 se substitue à l’Éducation nationale une semaine après le déclenchement de la phase 6. Tout est prévu depuis qu’un accord, datant du 4 mai 2007, signé entre France Télévisions et le ministère de l’Éducation nationale a réglé les détails de cette transformation de la chaîne en salle de classe audiovisuelle. Les cours primaires sont administrés via la télévision de 8 h 10 à 9 heures, les cours des collégiens de 10 h 30 à 12 heures, et les lycéens de 14 h 40 à 17 h 50. Les universitaires se débrouillent… Les cours se présenteront sous la forme de “330 modules audiovisuels”. À l’heure actuelle, 100 modules sont déjà produits par le CNDP et stockés à France 5. Il en reste donc 230 à produire durant les 120 jours de la pandémie.