Lettres d’Australie 7 / par Sabine

Samedi, c’est encore une longue route qui nous attend vers Caldundra, « southern gateway to the Sunshine coast ». Chouette, nous allons vers le soleil ! Dimanche, nous sommes sur la fameuse Sunshine coast – et il pleut. Vu qu’il est tombé de l’eau toute la nuit, Raincoast serait un nom plus adéquat…

Direction Brisbane, « city of the Sun Days ». Nous faisons surtout arrêt longuement au zoo pour faire connaissance avec les animaux d’Australie et voir un show. Très américain tout ça ! Un dîner chinois gargantuesque nous est servi. Heureusement, ici est courante la pratique du doggy bag. Mais nous avons refusé le dessert !

Lundi matin, le port de Brisbane est à nous. Peter nous fait une visite accompagnée du port. Les portiques sont robotisés pour enlever, poser, transporter les conteneurs qui viennent et partent dans un ballet incessant. C’est un gros port mais pas le plus gros d’Australie. On est quand même entrain de l’agrandir, malgré la crise économique. Le terrain est conquis sur la mer. Le port de Brisbane accueille chaque année 2600 bateaux et 30 millions de tonnes de marchandises pour une valeur de 37,5 milliards de AUS $.

La ville de Brisbane a 1 810 943 habitants (je ne garantis pas les trois derniers…). Elle est la capitale du Queensland et sa ville la plus peuplée. La tribu Turrbul, dont les ancêtres étaient venus dans la région à partir du détroit de Torres, appelaient l’endroit Meeban-Jin, ce qui signifiait « lieu pointu ». Bâtie autour du fleuve Brisbane, elle est en zone inondable si la mer monte en raison du réchauffement climatique, entre Moreton Bay et la cordillère australienne. Brisbane a subi trois inondations sévères de la Brisbane River en 1864, 1893 et 1974. Quelques extrêmes historiques : température maximum de 43,2° c le 26 janvier 1940 ; température minimum de 2,3° c les 12 juillet 1894 et 2 juillet 1896 (hiver austral) ; le mois le plus humide en février 1893 avec 1026 mm de pluie ; le pire jour pluvieux était le 21 janvier 1887 avec 465 mm d’eau tombée ; la rafale de vent la plus forte a été recensée le 4 février 1988 à 145 km/h.

Des bateaux-bus rapides circulent sur la Brisbane River pour désengorger les rues de la ville, ce dont pourraient s’inspirer sur le lagon les dirigeants de Polynésie ! Le temps de prendre un petit café dans un parc au sortir du bateau, et nous assistons à une scène incroyable. Une maman avec deux jeunes enfants se fait agresser par des ibis ! Elle installe tout d’abord à une table les deux plus âgés des enfants avec à manger et à boire. Tandis qu’elle retourne chercher sa boisson, deux ibis sautent sur la table, chassent les enfants et avalent les frites. Les petits, effrayés, fuient en hurlant. La mère, revenue en quatrième vitesse, tente de chasser les oiseaux mais ils résistent. Nous croyons rêver ! Le film de Hitchcock ne serait-il pas de la fiction ?

Après-midi shopping. Il est en effet grand temps de finir de remplir les 23 kg de bagages autorisés pour l’avion du retour. Il reste quelques creux ici ou là. Justement, un grand centre commercial bourré de Chinois nous tend les bras juste tout près de notre hôtel !

Mardi, direction la Gold Coast, capitale touristique de l’Australie selon son slogan. 469 214 habitants y demeurent. C’est une immense ville étirée sur 70 km au long de la côte marine, au sud de Brisbane. C’est la 7e ville d’Australie. Début 2005 on pouvait y contempler la plus haute tour d’habitation du monde, la tour Q1 haute de 323 m avec 80 étages, dans le quartier de Surfer Paradise. Gold Coast est chaque année étape du championnat du monde de surf. Dans les environs, de nombreux parcs d’attractions.

Mercredi, matinée shopping, encore et toujours ! C’est usant mais d’autres s’en régalent, il en faut pour tous les goûts. En soirée, nous assistons à un ‘Australian Outback’. Il s’agit d’un dîner spectacle avec musique, drames et action. Ah oui, comme de bien entendu, nous avions un chapeau de stockman australien sur la tête.

Jeudi, 3 h du matin, les choses sérieuses commencent. Rob nous emmène à l’aéroport de Brisbane pour prendre l’avion qui nous dépose à Auckland, Nouvelle-Zélande. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? La compagnie au tiaré bat de l’aile. Petit incident à l’aéroport d’Auckland, le chien renifleur découvre… une pomme fruit dans un sac ! C’est interdit. Elle était dans le sac de la même vedette qui, secouant un jour un sac par la fenêtre de sa chambre, balancera sa petite culotte sur le parking de l’hôtel…

Dîner chinois succulent, découverte du casino, nuit réparatrice – et c’est enfin un retour au fenua (à Tahiti) avec des images de vastes espaces plein les yeux. Trois semaines bien remplies au pays des kangourous !

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