Paru le 2009-05-09 19:53:00
Southampton, Royaume-Uni - Les chercheurs ont découvert qu’ils pouvaient identifier les individus grâce aux sons presque imperceptibles produits par l’oreille humaine. Ce nouvel outil biométrique sert à mettre au point une nouvelle technologie pour développer des appareils de sécurité.
Au lieu de lutter pour se rappeler d’un tas de mots de passe et de codes pour protéger leurs comptes bancaires et leurs ordinateurs, les consommateurs seraient capables de confirmer leur identité simplement en plaçant un téléphone sur l’oreille ou en utilisant un casque audio.
La technologie se base sur les sons peu perceptibles qui sont produits à l’intérieur de l’oreille, appelés émissions otoacoustiques. Elles sont produites par les cellules de la cochlée et sont trop faibles pour être détectées par l’Homme.
« Avec un micro suffisamment sensible, ces sons peuvent être capturés et le signal peut être analysé. Nous avons trouvé qu’ils étaient différents selon les personnes, ce qui nous donne un véritable outil biométrique » explique le docteur Stephen Beeby, un ingénieur de l’université Southampton qui dirige l’étude. On pense que chaque personne produit un son peu différent, mais comme l’oreille vibre et que le son voyage le long du canal auditif, le bruit change pour devenir unique.
Le Dr Beeby affirme : « Quand vous appelez votre banque, ils pourraient vous envoyer une série de clics à travers le combiné et analyser la réponse de votre oreille pour confirmer si vous êtes bien la bonne personne ». Les iPods et les téléphones mobiles pourraient être équipés de systèmes antivol qui détecteraient une « empreinte acoustique » grâce à laquelle l’appareil ne fonctionnerait que lorsqu’il est utilisé par son propriétaire inscrit dans un registre.
L’identification biométrique est devenue un moyen de plus en plus populaire de confirmer l’identité d’une personne car elle repose sur des traits physiques uniques qui sont difficiles à voler et à copier. Les experts en biométrie du ministère de l’Intérieur du Royaume-Uni sont déjà allés à l’université Southampton pour découvrir cette nouvelle technologie et surveillent son développement dans l’espoir de s’en servir pour le gouvernement.