J’avoue avoir aimé cette matinée où se mêle l’information et… une forme de manipulation. Dans ce sens, cette semaine m’aura confirmé quelques réflexions venues au cours de ces deux ans et demi de bloguing.
Tout d’abord, cette « fameuse » photo, je l’avais déjà vu il y a quelques jours (avec les commentaires…) et sur le moment vraie ou fausse, elle ne constituait pas pour moi un fait essentiel et jusqu’à hier, elle n’offrait même aucun intérêt.
Par contre, elle a pris tout son « sens » hier à la lecture de Monde sur la volonté de l’Elysée d’impulser une charte de déontologie à destination de la presse. Ce qui en l’occurrence m’apparaît tout simplement hallucinant, dans une démocratie, un pouvoir a-t-il vocation à dire à la presse comment elle doit faire et dans quel cadre. Jusqu’à preuve du contraire, et certains commentaires me l’ont fait remarquer, la justice a les outils mis à sa dispo pour trancher les cas de diffamations et d’atteinte à la vie privé.
Sur ce point, curieusement, je n’ai eu aucune remarque alors que comparativement cela me paraît largement plus inquiétant, d’autant plus que cette intention se double d’une déclaration au cynisme sans fard de la part de Nicolas Sarkozy faite devant les représentants de la presse.
Aussi, j’ai pris le parti de focaliser mon propos de ce matin sur cette photo, renforcé par le fait qu’elle apparaissait dans les flux de Marianne2, en passant volontairement au second plan cet article du Monde sur cette déontologie voulue par l’Elysée.
C’est probablement un procès d’intention de ma part mais quand je vois la nature de la future loi Hadopi, je m’inquiète. D’ailleurs, et en deuxième réflexion, au-delà du téléchargement c’est bien la question du contrôle de échanges qui est posée.
Dans le même sens, les poursuites judiciaires engagées contre Médiapart pour son enquête approfondie sur François Pérol et le scandale des Caisses d’Epargne.
Sans rancune je l’espère, je comprends et accepte les commentaires parfois peu aimables.