Vous l'avez trouvé : c'est le livre qui est tout en haut de l'étagère, à quelque cinq mètres de hauteur. Pas la peine d'essayer de sauter, il faudrait s'appeler Michael Jordan pour l'atteindre... Mais alors, comment faire ? Un escabeau ? Pour en dénicher un dans la bibliothèque Bodleian, il faudra se lever matin...
La bibliothèque historique l'université d'Oxford a en effet banni l'utilisation des escabeaux dans son établissement pour des raisons de sécurité. Sic. Désormais, les étudiants ne pourront plus accéder aux livres de la salle de lecture Duke Humfrey, situés sur les hauteurs des étagères. Mais comble de l'ubuesque, l'établissement refuse de changer les livres de place, sous prétexte que c'est là leur emplacement historique. Une histoire de fous.
Conséquence : les étudiants sont bien embêtés. Corollaire : il leur faut parfois se déplacer jusqu'à Londres pour obtenir un exemplaire d'un livre qu'ils doivent consulter.
Les livres sont bien entendu des ouvrages rares, comme le Delitiae Poetarum Scotorum, écrit en 1637, par Arthur Johnston, qu'un étudiant de 21 a dû aller ouvrir dans la capitale anglais après que les conservateurs ont refusé de lui remettre.
Bilan des courses, une journée de perdue pour ses recherches, et ce, à chaque fois qu'il a besoin de se plonger dans le livre. « De la folie », commente-t-il. Une situation qui vire au kafkaïen, depuis que le bureau de la santé a mis ses pieds propres et aseptisés dans la situation. Et le cauchemar de la normalisation ne fait que commencer pour les étudiants, alors que l'on n'aurait pas recensé d'accident depuis plus de 400 ans...