On a beaucoup parlé ces dernières semaines de l’intention de Bruxelles d’autoriser la production de vin rosé par mélange de vins blanc et rouges. L’occasion est
donc toute trouvée (avec le retour des beaux jours) de se pencher sur la façon
dont est élaboré le rosé.
Le vin rosé est obtenu à partir de cépages rouges à jus blanc, selon deux méthodes possibles.
Deuxième méthode, une vinification en blanc, ou pressurage direct. Le raisin est pressé après un éventuel foulage, le vigneron utilisant les premières presses, moins tanniques et moins colorées, pour élaborer le rosé. Le pressurage ne doit pas être trop poussé, sans quoi l’enveloppe du raisin pourrait se rompre et libérer trop de matière colorante.
Il n’existe pas de cépages spécifiques à la production du rosé, puisqu’ils sont aussi utilisés pour la production des rouges. Les plus courants sont le Cabernet franc, le Merlot, la Syrah, le Grenache, le Gamay, le Pinot noir, le Cinsaut…
Une exception toutefois : le Poulsard, typiquement jurassien, est un cépage rosé (comme sa pulpe et sa peau). Avec lui se pratique une troisième méthode de production du vin rosé : la vinification en rouge de raisins rosés. Les cuvaisons sont longues, de l’ordre de trois semaines, pour un rosé robuste et de longue conservation (10 ans), que l’on peut mettre en parallèle avec des vins rouges légers.